Presque chaque jour, un représentant du patronat, un homme politique de droite ou de « gauche », mais le plus souvent un Ministre et surtout le plus nuisible d'entre eux, Emmanuel Macron, promettent de s'attaquer au monde du travail.
Patronat et gouvernement à l'offensive
Ils veulent nous faire travailler plus longtemps en cassant les 35 heures et en repoussant toujours plus l'âge de la retraite. Pour Macron, il faut s'attaquer au statut des fonctionnaires assurant encore sécurité de l'emploi et déroulement de carrière à l'abri de la course à la rentabilité et du chantage au chômage.
Les chômeurs vont être soumis à un renforcement des contrôles dont le seul objectif est de tenter de trafiquer des statistiques auxquelles Hollande fait mine de lier son avenir.
Le Ministère de la Santé prévoit la fermeture de 67 services d'urgence soit 10 % en même temps que les journées de RTT sont toujours dans le collimateur de Hirsch-Touraine.
Dans l'Éducation nationale, alors que les effectifs débordent des amphis en faculté, la réforme des collèges, toujours d'actualité, vise à amplifier la mise en place d'une éducation à deux vitesses.
Toujours plus d'attaques
Mais cette offensive est freinée par un droit du travail dénoncé comme obstacle à l'embauche, un statut de la fonction publique jugé trop protecteur et ralentissant la privatisation des services publics.
Contre le Code du travail, le rapport Combrexelle propose de soumettre les droits des salariéEs au chantage à l'emploi, à la fermeture de sites, au rapport de force entreprise par entreprise. Fini l'encadrement des droits par la loi de la convention collective et vive la mise en concurrence des travailleurs/euses les unEs contre les autres.
Le Protocole sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations (PPCR) s'attaque au statut des fonctionnaires tout en maintenant l'austérité sur les salaires.
Les attaques aériennes en Syrie, les sinistres discussions autour du nombre de réfugiéEs que la France serait censée pouvoir accueillir, la répétition des macroneries, les turpitudes des pollueurs-menteurs de l'industrie automobile, prennent le pas médiatique sur les résistances sociales.
Pourtant en cette rentrée les salariéEs, les enseignantEs, les personnels de l'AP-HP ont repris le chemin des mobilisations malgré la coupure estivale et les tergiversations des directions syndicales.
Construire les résistances
Mais il est plus que temps d'en finir avec les journées d'action séparées par profession, par syndicat. Il faut en finir avec l'escroquerie d'un dialogue social qui ne donne la parole qu'au patronat, pour son seul bénéfice.
Nous devons tout faire pour que la journée du 8 octobre, à l'initiative de la CGT, Solidaires et la FSU permette de faire franchir un pas aux luttes. Nous devons rassembler les colères, unifier les revendications, multiplier les débrayages, les cortèges unitaires partant des entreprises. Faire de cette initiative une journée combative qui donne envie de continuer, d'étendre les mobilisations.
En grève, dans la rue, mobilisation
JEUDI 8 OCTOBRE
à Paris, rendez-vous à 14 heures, Place de le République