Publié le Mardi 18 mars 2025 à 16h51.

Faisons front contre le racisme et le fascisme !

Cette année, la journée internationale contre le racisme est aussi une journée contre le fascisme. Avec l'élection de Trump et face à l'offensive réactionnaire en cours partout dans le monde, il est urgent de reconstruire un front large et unitaire de résistance contre les politiques racistes, anti-migrantEs, et plus largement contre l'extrême droite.

 

Une dynamique fasciste

En Hongrie, en Italie, en Allemagne... Dans toute l'Europe, l'extrême droite redevient une « solution politique » pour la bourgeoisie. Elle a le vent en poupe aux quatre coins du monde, comme en Inde où l'on assiste à une résurgence inquiétante de l'ultranationalisme hindou. C'est aussi la constitution d'une véritable internationale fasciste où, malgré les divergences, les stratégies politiques et les idées sont partagées d'un pays à l'autre. Le racisme, le nationalisme, le patriarcat, conjugués à une critique radicale de la démocratie, constituent le socle commun des extrêmes-droite. 

En France, le RN a gagné de manière significative des positions institutionnelles et un élargissement de sa surface électorale conjuguée à une implantation croissante dans l'appareil d'État. Dans un contexte d'instabilité accrue où la bourgeoisie est incapable de résoudre la crise et n'a plus rien à proposer qu'une régression sociale sans fin, il y a des risques réels de basculements autoritaires. Le danger fasciste est aujourd'hui une possibilité.

 

Une offensive raciste tous azimuts

La régénérescence de la communauté via l'ethno-racialisme constitue l'un des piliers essentiels du fascisme. C'est sur cette base que Nétanyahou et ses alliés de l'extrême droite fasciste et suprémaciste israélienne s'appuient pour perpétrer un génocide en Palestine. Racisme et autoritarisme sont les deux faces d'une même politique. Partout la montée en puissance de l'extrême droite s'accompagne d'une offensive raciste et islamophobe de grande ampleur qui exploite les peurs de l'altérité raciale et qui se traduit par une criminalisation croissante des étrangerEs des musulmanE des migrantEs. En Europe, ce climat de haine participe de la recrudescence des violences racistes, comme on l'a vu en Angleterre l'été dernier, et encouragée par les dirigeants d'extrême droite, mais aussi par ceux de la social-démocratie comme Olaf Scholz en Allemagne ou Keir Starmer en Grande Bretagne, qui prennent leur part dans la chasse aux migrantEs. Contre le racisme d'État et le renforcement d'une Europe forteresse, nous défendons la liberté de circulation et d'installation, l'abrogation des lois islamophobes, la loi de 2004 qui instrumentalise la laïcité dans l'éducation ou celle de 2021 sur le « séparatisme ».

 

Faire front !

La mobilisation du 22 mars repose sur un arc de force associatif, syndical et politique large. C'est une étape importante. Il y a un enjeu majeur à renforcer notre solidarité avec les migrant·es et les personnes racisé·es et construire un front unique antifasciste qui s'inscrive dans la durée, pour faire reculer le racisme et le chauvinisme dans notre camp social et contrer l’influence croissante de l'extrême droite dans tous les espaces sociaux. Un cadre mobilisable pour opposer une résistance sur le terrain face à la banalisation des exactions des fascistes. Mais plus largement c'est par la reconstruction de la conscience de classe, du mouvement ouvrier et de notre capacité à incarner une alternative crédible au capitalisme que nous pourrons faire efficacement refluer la progression des idées mortifères de l'extrême droite et la menace du fascisme.

 

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