Le mantra répété par Retailleau lors de sa prise de fonction comme ministre de l’Intérieur : « L’ordre, l’ordre, l’ordre », laissait présager le pire en matière de libertés publiques. C’est donc sans surprise qu’il a dégainé l’arme de la dissolution pour écraser des organisations emblématiques de la résistance du mouvement social à sa politique. Le délit d’apologie du terrorisme, brandit pour justifier la dissolution d’Urgence Palestine, n’est qu’une instrumentalisation qui dissimule mal les véritables motivations du gouvernement. Il s’agit avant tout de briser les soutiens à la Palestine, surtout lorsqu’ils mobilisent les quartiers populaires, et de réaffirmer le soutien du pouvoir à la politique génocidaire du gouvernement israélien. La dissolution de la « Jeune garde » organisation antiraciste et antifasciste, est un nouveau gage donné à l’extrême droite, qui la réclamait depuis des années.