PARIS, 21 mai 2009 (AFP) - Le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot a estimé jeudi qu'il fallait "stopper toutes les mesures de libéralisation et de privatisation" dans le secteur ferroviaire après l'accident impliquant un train de fret d'une compagnie allemande privée.
"Il faut stopper toutes les mesures de libéralisation et de privatisation, que ce soit l'activité fret ou maintenant voyageurs" parce qu'"au total, c'est les usagers qui vont payer les factures de tout cela", a déclaré M. Besancenot sur France Inter, soulignant qu'"en 2010 c'est l'ensemble de l'activité voyageurs qui sera soumise à la concurrence". Il faut "bien comprendre que l'ouverture à la concurrence du fret et de l'activité de marchandise suscite, de fait, de donner de moins en moins de moyens aux infrastructures publiques" et que cela crée "des problèmes de coordination, des problèmes de sécurité", a-t-il ajouté.
Selon M. Besancenot "on a un exemple très concret" avec "la privatisation et la libéralisation des chemins de fer en Grande-Bretagne". "Là-bas, ça été concrètement de fait non seulement deux tiers des effectifs en moins chez les cheminots, mais des prix pour les usagers qui ont augmenté, des catastrophes ferroviaires à répétition parce que, de fait, la sécurité c'est pas l'investissement le plus rentable", a dit le candidat aux Européennes (numéro trois en Ile-de-France).
Il a proposé "une coordination de tous les opérateurs publics pour établir un service public des transports ferroviaires européens". swi/cgd/phi