La commission écologie a proposé un cycle consacré aux énergies, avec notamment un état des lieux des possibles en ce qui concerne les alternatives aux énergies émettrices de gaz à effet de serre, la présentation du schéma de sortie du nucléaire en dix ans élaboré par des membres de la commission et enfin un atelier d’échanges à partir de l’interpellation d’un représentant syndical travailleur du nucléaire. À travers des sujets concrets, il est question de nos réponses en matière de transition énergétique liant les services publics et la gratuité, des changements des rapports de production, liant la sobriété énergétique et la conversion de certaines industries sous contrôle des travailleurs et de la population. Nous avons bénéficié de l’apport de notre camarade belge Daniel Tanuro, auteur de L’impossible capitalisme vert.
Du côté de la commission agriculture-pêche, le fil conducteur a été la question sociale dans le domaine agricole, avec un angle international. Un atelier en présence d’un syndicaliste bangladais (voir entretien ci-contre) a notamment porté la question de l’organisation des femmes paysannes, de l’accès à la terre et de la souveraineté alimentaire face au changement climatique ; le lien était fait avec la situation en France sur santé et souffrance dans le monde paysan. En présence d’Esther Vivas (porte-parole de Izquierda Anticapitalista), le second débat a montré comment l’agriculture productiviste est imposée par les politiques agricoles au service des intérêts des multinationales et provoque famines et accaparement des terres. Très suivie également la projection du documentaire Notre poison quotidien en présence de la documentariste Marie-Monique Robin a démontré l’enjeu politique fondamental que constitue la maîtrise de la production alimentaire. Le nombre de participants prouve un très grand intérêt sur les questions agricoles et alimentaires et une implantation du le NPA dans ce domaine. Enfin, l’écologie et le rapport au productivisme faisaient l’objet d’une discussion dans le cycle central de cette année « les gauches ». Des invités des Alternatifs et du Mouvement des objecteurs de croissance y sont intervenus. Les échanges ont dégagé des convergences certaines sur la nécessité d’un projet commun alliant anticapitalisme et antiproductivisme et sur l’idée que l’inclusion de l’écologie donne une dimension stratégique à notre programme, car au-delà de la répartition des richesses, c’est au sujet de la « recette du gâteau » et de « qui tient le couteau » que nous devons proposer et débattre. Les représentants des organisations invitées se sont déclarés disponibles pour donner corps à cette convergence, dans une optique d’indépendance et de critique claire vis-à-vis d’options complaisantes avec le capitalisme vert.
Comme chaque année, nous nous sommes efforcés de construire un programme inspiré de l’écosocialisme, liant les questions environnementales et sociales dans une perspective de transformation révolutionnaire de la société. À défaut d’avoir été perceptibles à tous les niveaux de l’Université d’été, nous estimons que se dégagent des axes de campagne néanmoins incontournables pour les prochaines échéances : la révolution énergétique et la crise alimentaire, axes permettant de faire, là encore, le lien entre enjeux environnementaux et revendications sociales concernant travail, revenu, appropriation sociale et publique des moyens de production et démocratie réelle.
Commission écologie