Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), 9 juil 2011 (AFP) - Environ 3.00 personnes selon la gendarmerie, 6.000 selon les organisateurs, se sont réunies samedi à 30 km au nord de Nantes sur le site du futur aéroport Grand Ouest de Notre-Dame-des-Landes pour s'opposer à ce projet, a constaté un journaliste de l'AFP. Le Modem et la presque totalité des mouvances de gauche non socialistes ont participé à un meeting d'opposition au projet samedi après-midi : Europe-Ecologie Les Verts, parti de Gauche, gauche unitaire, Parti communiste français de Vendée, Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et Alternatifs. Au fond du village, un stand de restauration végétalienne était baptisé "Fuckushuaïa", jeu de mot visant l'émission emblématique de Nicolas Hulot candidat à la primaire EELV, accueilli à son arrivée sur le site par un jeune opposant qui lui a déversé un seau d'épluchures sur la tête en dénonçant "l'écologie spectacle". Une caricature du député-maire socialiste de Nantes, Jean-Marc Ayrault l'un des principaux soutiens de l'aéroport, le représentait chevauchant un machine éléphant volante (devenu un symbole de Nantes), survolant le projet de l'aéroport en images de synthèse réalisées par le groupe Vinci qui va construire et exploiter l'aéroport. D'autres stands appelaient à l'occupation du site, 1.600 hectares de "Zone d'aménagement différé" (ZAD), réservé au projet d'aéroport prévu pour ouvrir en 2017. Plus d'une cinquantaine de militants associatifs ou anarchistes y sont installés depuis plusieurs mois, dans des maisons désaffectées après leur rachat par le conseil général de Loire-Atlantique ou dans des habitation qu'ils ont construites sur la "Zone à défendre", ainsi qu'ils l'ont rebaptisée. Le "collectif de lutte contre l'aéroport de NDDL" inaugurera lundi un "village autogéré international de résistances et d'alternatives" qui rester ensuite sur place "au moins" jusqu'au 31 juillet dans le cadre d'un "appel à la convergence des luttes anti-capitalistes". Le projet d'aéroport est soutenu par les collectivités locales socialistes (régions Pays de la Loire et Bretagne, conseil général de Loire-Atlantique Nantes métropole), mais suscite l'opposition d'agriculteurs, des militants écologistes et des anarchistes. EELV a voté samedi une motion faisant de l'abandon de ce projet "une condition incontournable" à l'accord qu'ils comptent négocier avec leur partenaires de gauche pour s'opposer à Nicolas Sarkozy en 2012. axt/gvy/fm