PARIS, 16 fév 2009 (AFP) - Treize organisations de gauche, notamment NPA, Parti de gauche (PG), PCF, et LO ont manifesté lundi à Paris en "soutien total" aux grévistes de Martinique et Guadeloupe, a constaté une journaliste de l'AFP.
En tête du cortège des manifestants, rassemblés place Clichy avant de descendre la rue d'Amsterdam, une banderole proclamait, en reprenant le slogan de Barack Obama: "Antilles et métropole, yes we can". "Des Antilles à la Réunion, solidarité avec la grève générale", pouvait-on lire sur une autre bannière. "C'est fini, la colonisation", "Sarkozy, assez de mépris", scandaient les marcheurs, plusieurs centaines au départ de la place Clichy, un millier à l'arrivée à la gare Saint-Lazare.
Alain Krivine, leader du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), a estimé leur nombre à 4.000. Il y avait environ 1.000 manifestants, selon la préfecture de police. Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, était du défilé, tout comme Pierre Laurent (PCF), Arlette Laguiller (LO), Jean-Luc Mélenchon (PG), Georges Sarre (MRC).
Olivier Besancenot a déclaré que "la meilleure façon de marquer notre solidarité avec ceux qui sont là-bas, c'est que les questions sociales, on les développe aussi ici, qu'on prenne exemple sur cette grève générale, ce mouvement social, ce mouvement populaire". "C'est un premier rassemblement", a-t-il assuré, tout en pointant des "relents de colonialisme" dans la façon sont traités les grévistes. Arlette Laguiller a souhaité un "printemps des luttes". "Ils doivent savoir qu'ils ne sont pas seuls, les Béké sont les mêmes là-bas et ici", a lancé Jean-Luc Mélenchon. Pour Pierre Laurent, "le gouvernement Sarkozy décidément n'entend rien, ne connaît que la surdité la provocation, il faut amplifier la solidarité à leurs côtés". "Nous ne sommes pas là pour parler à leur place, mais pour parler a leurs côtés". Evoquant "leurs problèmes qui sont les nôtres", il a fustigé la vie chère et la prédation capitaliste". M. Laurent a assuré "la détermination à aller à un nouveau rassemblement". Parmi les organisations ayant signé l'appel unitaire aux "travailleurs de Guadeloupe, Martinique, Guyane et de la Réunion" figurent le Parti ouvrier indépendant (ex Parti des Travailleurs) ou Alternative Démocratie Socialisme (ADS).
Dans un communiqué diffusé vendredi les organisations avaient estimé que "le combat des salariés de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane et de la Réunion est le nôtre. Il est exemplaire".
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