JERUSALEM, 20 avr 2009 (AFP) - Le dirigeant du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot n'a pu pénétrer dans la bande de Gaza lundi en raison d'un "refus catégorique" des autorités israéliennes, a-t-il indiqué à l'AFP.
"On a été reconduits par les autorités israéliennes", a dit M. Besancenot. C'est un "refus catégorique. On nous a dit non", a-t-il ajouté en précisant avoir attendu deux ou trois heures en vain au point de passage d'Erez, entre Israël et le territoire palestinien. "La raison invoquée, c'est que les délégations politiques n'ont pas le droit de rentrer à Gaza", contrairement aux délégations humanitaires et diplomatiques, a-t-il ajouté.
Un responsable militaire israélien a affirmé à l'AFP ne pas être au courant du cas spécifique de M. Besancenot et de sa délégation indiquant que "pour obtenir l'autorisation d'entrer à Gaza une demande doit être déposée plusieurs jours à l'avance auprès de l'armée qui décide en dernière instance". Israël maintient un blocus de ce territoire contrôlé par le Hamas, théâtre d'une opération israélienne ayant fait plus de 1.400 morts palestiniens fin 2008-début 2009.
M. Besancenot, qui a entamé samedi une visite en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, doit à présent se rendre dans le camp de réfugiés de Bethléem, en Cisjordanie, avant de s'entretenir avec le militant pacifiste israélien Uri Avneri, a-t-il indiqué.
Le dirigeant du NPA a rencontré samedi des militants d'extrême gauche, israéliens et palestiniens, juifs et arabes, engagés "dans la lutte contre l'occupation israélienne". Il s'est entretenu dimanche à Naplouse (nord de la Cisjordanie) avec Hussein Khader, député du parti Fatah de M. Abbas. Son retour en France est prévu mardi.
Le NPA avait expliqué samedi dans un communiqué que M. Besancenot avait pour "objectif principal de témoigner de sa solidarité (...) avec la population palestinienne et avec ceux qui, en Israël, s'opposent à la politique criminelle de leur Etat". dlm/pa/gk