Publié le Mardi 18 février 2025 à 18h17.

Trump et Poutine concluent leur marché sur le dos des peuples

Trump a annoncé vouloir prendre le contrôle de la bande de Gaza, afin de développer économiquement le territoire pour en faire une « Riviera » du Moyen-Orient. Pour cela, il suffirait selon lui, de déporter 2,4 millions de PalestinienNEs vers l’Égypte et la Jordanie. Immonde. 

La même logique préside aux projets de Trump pour l’Ukraine. Pour « récupérer l’argent » versé à l’Ukraine depuis l’invasion russe, il exige l’obtention de contrats d’exploitation des ressources minières ukrainiennes, minerais et terres rares. « Au moins, comme ça, on ne se sent pas idiot », a-t-il déclaré sur Fox News.

Mais voilà ! L’Ukraine résistante existe encore. La soumission de l’Ukraine est plus difficile à imposer en dépit de ses dépendances envers l’aide occidentale. Certes, le président ukrainien Zelensky cherche à faciliter l’accès des capitaux étrangers aux ressources humaines et matérielles du pays, mais il a annoncé, en marge de la conférence de  Münich, qu’il n’a pas autorisé ses ministres à signer un accord sur ce plan, parce qu’à son avis « il ne nous protège pas ». La mort de l’OTAN ?

Jusqu’alors l’adhésion à l’OTAN garantissait la solidarité entre les pays membres de l’alliance militaire. C’était important, voire vital, pour les pays limitrophes de la Russie. L’article 5 du traité était censé signifier qu’une attaque contre un membre impliquait la protection de l’OTAN, et surtout des États-Unis, contre la Russie. À la veille de l’invasion russe de février 2022, Macron soulignait que l’OTAN était « en mort cérébrale », contredisant la thèse d’une « menace » de l’OTAN contre la Russie. Bien que Poutine ait fait semblant de croire en cette « menace », il misait, dès février 2022, en fait sur cette « mort cérébrale ». Et Biden l’avait dit à  Zelensky : les États-Unis n’enverraient pas de troupes pour défendre un pays non membre de l’OTAN.

Quoi qu’il en soit, les choix de Trump imposent de mettre les pendules à l’heure : il s’agit, dit-il, d’une « guerre européenne », et que l’Ukraine appartienne ou pas au « monde russe », comme l’affirme Poutine, lui importe peu. D’une mort « cérébrale », on tend à une mort tout court de l’OTAN. Mais ce n’est évidemment pas la fin des politiques et industries d’armement. Mais Trump préfère « la paix » pour ses affaires. Avec ses émissaires, il cherche surtout à renouer de bons rapports avec la Russie pour gérer avec elle, sans l’Ukraine et sans les Européens, un partage de sphères d’influence.

Construire les liens internationalistes

Dès l'invasion de l'Ukraine par l’armée de Poutine en février 2022, s’est posée la question d’une solidarité à grande échelle avec le peuple ukrainien.

Avec la gauche ukrainienne, il revient aux gauches européennes de construire leur propre agenda politique et social, des liens internationalistes par en bas face aux guerres et aux paix qui se font sur le dos des peuples.

Le NPA-l’Anticapitaliste continue de soutenir le peuple ukrainien dans sa lutte pour son droit à l’autodétermination et à la souveraineté nationale, contre tous les autoritarismes et tous les impérialismes et appelle à manifester son soutien le 22-23 février aux côtés notamment du RESU (Réseau de solidarité avec l’Ukraine).

 Montreuil le 18 février 2025

 

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