Le 2e congrès du Nouveau Parti anticapitaliste s’est achevé hier, à Saint-Denis, par la décision de lancer une adresse aux formations de gauche en dehors du gouvernement.
Le 2e congrès du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), qui s’est achevé hier à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) au terme de trois jours de débats, n’est pas parvenu à élaborer une résolution commune à ses différentes sensibilités, en dépit de la volonté proclamée de rassembler le NPA. Signe que la crise qu’il a traversée ne s’est pas achevée avec la scission d’une partie de ses effectifs partis rejoindre le Front de gauche au sein de la Gauche anticapitaliste (GA).
Pour la majorité reconduite de peu à la direction du parti (51 % des votes des adhérents dans les consultations internes) et incarnée par les deux ex-candidats à la présidentielle, Philippe Poutou et Olivier Besancenot, la porte-parole Christine Poupin, et Sandra Demarcq, membre du conseil politique national (CPN), l’important est désormais de tenter de rassembler en restant fidèle au projet d’« un NPA indépendant du PS pour la transformation révolutionnaire de la société ». « C’est vrai que nous avons connu une crise et un échec importants avec la scission de la GA », admet Sandra Demarcq mais, pour elle, cela n’a fait que confirmer le désaccord devenu irrémédiable d’« une partie des militants avec notre projet initial ». Désormais, « le NPA va se mettre en marche pour combattre clairement le gouvernement actuel et ses politiques d’austérité », en s’attelant à son projet de rassemblement d’« une opposition de gauche » au gouvernement, indique Sandra Demarcq. La responsable a confirmé par ailleurs l’intention de son parti de « s’adresser à l’ensemble des organisations qui ne soutiennent pas le gouvernement » pour travailler à la perspective d’un gouvernement anti-austérité, « en particulier avec le Front de gauche et Lutte ouvrière ». Un projet qui a cristallisé les désaccords au congrès, une partie des militants souhaitant que l’unité avec le Front de gauche se construise « par en bas ».
Sébastien Crépel