PARIS, 05 mars 2013 (AFP) - Le réseau Sortir du nucléaire, qui fédère des dizaines d'associations, organise samedi à Paris une longue chaîne humaine qui ira du quartier de La Défense au ministère de l'Economie pour commémorer l'accident de Fukushima, il y a deux ans, et réclamer l'arrêt des réacteurs en France.
"Pour commémorer Fukushima et montrer notre indignation face à un pays, la France, qui n'a pas changé d'un iota sa politique énergétique, nous appelons les citoyens à se rassembler samedi en 18 points différents de la capitale et à former une grande chaîne humaine à travers Paris", a expliqué mardi lors dune conférence de presse Pierric Duflos, membre de Sortir du nucléaire.
"Nous revendiquons la liberté de vivre sans la menace d'accidents comme Three Miles Island (Etats-Unis), Tchernobyl (Ukraine) et Fukushima (Japon) et nous demandons l'arrêt immédiat des centrales françaises", a ajouté le militant. "Nous voulons encercler les lieux de pouvoir pour montrer notre volonté de reprendre en mains les choix qui sont faits pour les Français", a expliqué Pierric Duflos.
Des points de ralliement sont notamment prévus à La Défense, au pied de la tour d'Areva, autour de plusieurs ministères (Défense, Santé, Ecologie), ainsi qu'à l'Assemblée nationale et au Sénat, devant des banques, des gares, ainsi que place de l'Opéra, de la Concorde, du Palais Royal, du Panthéon, de la Bastille.
"Alors que plusieurs pays européens ont fait le choix de ne pas poursuivre le nucléaire, nous voulons une véritable politique européenne de l'énergie basée sur les énergies renouvelables", a déclaré Simone Fest, membre de Sortir du nucléaire Paris.
Le syndicat Sud Rail, ainsi que des élus EELV, du Parti de Gauche, du NPA et de CAP 21, soutiennent cette manifestation, tout comme le sociologue Edgar Morin, la président de WWF Isabelle Autissier, l'écologiste Pierre Rabhi, l'humoriste François Morel ou le chanteur Kent. ces/pjl/ed