PARIS, 4 avr 2011 (AFP) - Myriam Martin et Christine Poupin ont été intronisées lundi dans leurs nouvelles fonctions de porte-parole du NPA en remplacement d'Olivier Besancenot qui a affirmé quitter avec "plaisir" ce poste pour "s'impliquer" davantage sur l'international. Les deux femmes, déjà membres de la direction, avaient été désignées par 94% des votes exprimés lors du dernier Conseil politique national (26-27 mars). "On est des porte-paroles mais on ne devient pas pour autant des professionnelles de la politique", a affirmé lors d'une conférence de press Mme Poupin, technicienne dans l'industrie chimique, au côté de Mme Martin professeur de lettres et d'histoire en lycée professionnel. M. Besancenot quitte là avec "plaisir" une fonction qu'il occupait depuis plus de dix ans et pour laquelle il avait exprimé récemment sa lassitude. Mais le facteur de Neuilly "reste à la direction du NPA" et souhaite "s'impliquer notamment sur "les questions européennes et internationales". "On ne pourra plus dire que le NPA est le parti de Besancenot", s'est félicité celui qui reste pourtant favori pour représenter le NPA à la prochaine présidentielle. Pour lui, le NPA met ainsi fin à "une contradiction entre "la personnalisation qu'(il) a utilisée à outrance" et son opposition proclamée à celle-ci. Comme attendu, un appel au "rassemblement anticapitaliste" a été lancé pour 2012. Il devait être envoyé par courrier dans l'après-midi notamment au PCF, au Parti de gauche et aux "écologistes radicaux", mais pas à Europe Ecologie-Les Verts ni au Parti socialiste. "Il y a une urgence à faire apparaître dans le débat politique le regroupement des anticapitalistes", a assuré Mme Poupin pour qui "il suffit de jeter un oeil même distrait sur le programme du PS pour s'apercevoir qu'on est dans la gestion du système". Les militants devront "trancher l'orientation" du NPA sur la présidentielle lors d'une conférence nationale qui aura lieu a priori lors du week-end des 18 et 19 juin. Interrogée sur un sondage CSA publié jeudi créditant M. Besancenot de 9% à 11% d'intentions de vote à la présidentielle, Myriam Martin a répondu que "les sondages prouvent au moins une chose, c'est qu'il y a de la place pour une alternative anticapitaliste". gd/jud/ct