MONTPELLIER, 7 jan 2010 (AFP) - Le Front de gauche et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) sont parvenus à un accord en Languedoc-Roussillon pour présenter des listes aux élections régionales dans cette région, qui seront conduites par le maire de Grabels (Hérault), René Revol (Parti de gauche). Lors d'un point de presse organisé jeudi à Montpellier, les représentants du Parti de gauche, du PCF et du NPA notamment, ont souligné qu'ils étaient tombés d'accord sur le programme et la stratégie, y compris concernant le second tour pour lequel les signataires excluent toute fusion avec des listes de Georges Frêche. Le président sortant (divers gauche) du Conseil régional, candidat à sa propre succession, "a rompu avec les valeurs de la gauche", a déclaré René Revol. Au second tour, "on est prêts à fusionner avec des listes de gauche, sans Frêche", a-t-il dit. "Nous sommes prêts à fusionner avec Europe Ecologie -- (conduite par Jean-Louis Roumégas, ndlr) -- pour battre la droite", a-t-il ajouté. Pour le représentant du NPA, David Hermet, Georges Frêche n'est d'ailleurs "plus un homme de gauche". "Dans cette région, ceux qui prennent le risque qu'il n'y ait pas de rassemblement, ce sont les socialistes qui ont choisi Georges Frêche", a-t-il ajouté. M. Frêche, exclu du PS en 2007, est tête de liste en Languedoc-Roussillon et bénéficie du soutien des cinq fédérations départementales du Parti socialiste. Les instances nationales du PS, muettes pendant plusieurs mois sur cette candidature, ont finalement décidé de ne pas lui proposer d'investiture officielle mais de ne pas non plus lui opposer de liste alternative. L'accord Front de gauche/NPA prévoit que le PCF sera tête de liste dans le Gard et l'Hérault. Le NPA conduira les listes dans les Pyrénées-Orientales et l'Aude. En Lozère, la décision n'avait pas encore été prise jeudi soir. "Notre programme passe par des mesures de résistance et de rupture à l'offensive sarkoziste", a commenté René Revol. "On va faire du Languedoc-Roussillon un pôle de résistance aux politiques les plus violentes, les politiques ultra-libérales", a ajouté François Liberti (PCF). hg/elr/ct