PARIS, 30 mars 2012 (AFP) - Olivier Besancenot, candidat en 2002 et 2007 à l'élection présidentielle et soutien de Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste), a estimé vendredi "tristounet" "de se dire que (Nicolas) Sarkozy pouvait repasser". Interrogé par France Inter et RFI sur des intentions de vote en faveur de M. Poutou qui seraient "tristounettes", M. Besancenot a répondu : "Non ! Moi ce que je trouve tristounet, c'est de se dire que Sarkozy peut repasser". "Ca oui, je trouve ça super tristounet !", a-t-il poursuivi. En meeting jeudi soir dans un restaurant du XIIIe arrondissement, le facteur de Neuilly avait déjà dit : "A l'heure où on parle, on n'est même pas sûrs que (Nicolas Sarkozy) ne sera pas réélu." D'après Olivier Besancenot, "François Hollande peut battre Nicolas Sarkozy, mais de toute façon il ne battra pas son adversaire (la finance, ndlr), celui qu'il a décrit à son meeting" du Bourget (Seine-Saint Denis). Lors de ce grand meeting le 22 janvier, le candidat socialiste s'en était pris "au monde de la finance", un "adversaire" qui "n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti" et qui "ne présentera jamais sa candidature" alors que "pourtant il gouverne". Ce qui inquiète M. Besancenot, notamment, c'est que l'enjeu sécuritaire prenne le dessus dans la campagne, y compris à gauche: "Si on transforme la campagne en émission prolongée de +Faites entrer l'accusé+, c'est la gauche qui va perdre", avait-il déclaré. "Vous avez raison d'évoquer ce scénario-là (une réélection de Nicolas Sarkozy) parce que malheureusement si la gauche entre dans un long tunnel sur le terrain de l'insécurité et des faits divers... On devrait se souvenir de2002", a-t-il répété vendredi matin. "Il n'y a pas trop d'immigrés dans ce pays, il y a trop de racistes, il y a trop de racisme", a déclaré aussi Olivier Besancenot sur cette radio, déclarant ne pas avoir d'"instinct de propriété" sur des propositions deJean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche, que le NPA, a-t-il ajouté, avait avancées bien avant. "Le problème, c'est l'action, c'est la mise en application", a-t-il conclu, en citant le révolutionnaire cubain José Marti : "le meilleur moyen de dire, c'est faire". gd-pg/mad/phc