PARIS, 6 oct 2008 (AFP) - Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR,a estimé lundi qu’au lieu de "nationaliser les banques qui sont en train de tomber", victimes de l’économie de marché, il faut créer "un service bancaire unifié" placé "sous le contrôle des salariés, des usagers, des consommateurs". "Aujourd’hui on propose de nationaliser les banques qui sont en train de tomber dans le cadre de la guerre de l’économie de marché. Plutôt que de nationaliser ces banques-là, ce que je propose c’est de (les) réunifier dans un seul et même pôle public, un nouveau service bancaire unifié, non pas sous le contrôle de l’Etat mais sous le contrôle des salariés, des usagers, des consommateurs", a déclaré M. Besancenot sur France-Inter. Selon lui, "au passage il faudra qu’on lève le secret bancaire, commercial, industriel pour savoir où va l’argent".
Les mesures décidées par les responsables européens pour sauver les banques de la faillite ne sont que "la bouée de sauvetage d’un système qui est en train de s’écrouler", a aussi estimé M. Besancenot jugeant que la crise financière "profonde durable" touche "le coeur de la bête". "Le plus gros des difficultés économiques, sociales est devant le gouvernement", a-t-il ajouté appelant à "ne pas sous-estimer que l’exaspération sociale est toujours là". "La musique de Sarkozy consiste à dire il y a le méchant capitalisme financier et le gentil capitalisme industriel" mais "quand Sarkozy parle du capitalisme entrepreneuriale tout le monde sait que c’est de la flûte : ses copains, Bolloré, Bouygues et tous les autres, sont des capitaines de grandes firmes qui mènent aussi bien l’activité financière que l’activité industrielle", a-t-il dit.