PARIS, 12 avr 2012 (AFP) - Olivier Besancenot (NPA) a souhaité jeudi un "rendez-vous" de la gauche radicale "dès le 7 mai", au lendemain du second tour de la présidentielle si François Hollande l'emporte, pour mettre la pression sur le candidat PS, revendiquant "dès maintenant le droit à l'impatience". Si M. Hollande est élu, le PS souhaiterait "avoir à faire à gauche" uniquement à "des anciens alliés ou des anciens amis", a soutenu le facteur de Neuilly sur i-Télé, "eh bien, il faudra aussi compter avec ceux qui sont indépendants" du Parti socialiste, a-t-il ajouté. Il faut "construire l'opposition la plus unitaire qui soit, à la gauche" d'un gouvernement dirigé par les socialistes, et qui réunirait avec le NPA "le Front de gauche, Lutte ouvrière et les centaines de milliers de militants du mouvement social", a poursuivi le soutien du candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) à la présidentielle, Philippe Poutou. A la question de savoir s'il souhaitait une rencontre "dès le 7 mai" avec les socialistes, en cas de victoire de M. Hollande, M. Besancenot a répondu par l'affirmative. "Dès le 7 mai", a-t-il dit, revendiquant "dès maintenant le droit à l'impatience" car "rien ne sera réglé" avec une victoire du candidat PS. "Je ne parle pas de rencontre (avec le PS) mais de rendez-vous, dans la rue, pour construire une opposition unitaire à la gauche d'un tel gouvernement", a-t-il précisé à l'AFP. Dans un tel scénario, "on aura un PS qui aura tous les leviers du pouvoir (...) Il va nous dire quoi? Patience, patience, patience", a-t-il affirmé sur i-Télé, insistant: "On va nous dire quoi? Il va falloir se serrer la ceinture". Le soutien de Philippe Poutou a souhaité aussi un "audit sur la dette publique, pour savoir qui détient quoi dans cette fameuse dette, qui spécule sur quoi dans cette fameuse dette", au nom de quoi "on nous culpabilise" et "on nous demande de nous serrer la ceinture". Philippe Poutou, a-t-il dit enfin, est pour un véritable "partage du temps de travail" dans un pays qui comprend "cinq millions de chômeurs". "Le bon sens voudrait que l'on travaille moins à l'intérieur pour que tout le monde à l'extérieur ait un emploi. Cela s'appelle le partage du temps de travail", a-t-il expliqué. pg-jud/phi/phc