Alors que la situation économique se dégrade toujours plus, le gouvernement veut imposer un budget d’austérité et des mesures racistes pour s’assurer une alliance avec le Rassemblement national de Le Pen. Ne les laissons pas faire !
Le projet de budget prévoit 60 milliards de réduction de dépenses
Concrètement, cela veut dire supprimer 4000 postes dans l’Éducation nationale, déjà exsangue, le gel du point d’indice des fonctionnaires (qui contribue à tirer tous les salaires vers le bas), la baisse de la prise en charge des consultations médicales, le report de l’augmentation des pensions des retraitéEs, et des diminutions de budget dans tous les ministères, notamment 5 milliards dans les collectivités territoriales. Tous les services publics vont être profondément dégradés par de telles mesures. Même le ministre de la Justice menace de démissionner en raison des coupes budgétaires !
Un budget antisocial dans une situation de crise
La diminution du budget, qui casse tout ce qui permet aux classes populaires de vivre mieux malgré des salaires bas, est d’autant plus criminelle que la situation économique continue à se dégrader. La « croissance » est limitée à 1%, la consommation et l’investissement sont très faibles.
Résultat : la CGT a recensé 170 plans de licenciements, détruisant 100 000 emplois. Notamment chez M.A. France, sous-traitant de Stellantis, chez Gaël en Ille-et-Vilaine, filiale de Casino, chez Milee, anciennement Adrexo, chez Valeo, chez Casino.
Ces licenciements arrivent dans le cadre d’une crise de surproduction, notamment dans l’automobile, et alors que les profits des entreprises du CAC ont atteint 154 milliards d’euros en 2023… et qu’elles ont distribué 68 milliards de dividendes à leurs actionnaires !
Une loi raciste pour gagner les voix du RN
Le gouvernement Barnier a promis une nouvelle « loi immigration » au RN pour acheter ses voix à l’Assemblée nationale. On ne sait pas ce qu’il y aura dedans, Barnier lui-même ne le sait pas, mais cela concrétise l’alliance entre Le Pen et Macron contre les classes populaires.
Face à cette situation, l’unité de la gauche, après s’être réalisée dans les élections, devrait se réaliser dans la rue : pour imposer des augmentations de salaires, abroger la réforme des retraites, bloquer les prix des produits de première nécessité, embaucher massivement dans les services publics, pour interdire les licenciements et partager le temps de travail sans perte de salaire, et accueillir les migrantEs dignement.
Un plan de lutte pour construire un rapport de forces
Les mobilisations de septembre et du 1er octobre n’ont pas suffi à faire reculer le gouvernement et à faire avancer nos revendications mais, depuis quelques semaines, les luttes sont nombreuses contre les licenciements, pour des embauches ou pour les salaires. Nous avons besoin que le Nouveau Front populaire se réunisse dans les quartiers, dans les villes, dans les entreprises, pour organiser la lutte qui est nécessaire pour faire reculer Macron, Barnier et Le Pen. C’est une lutte violente qui a commencé, nous ne pouvons pas nous permettre de la perdre.
Montreuil, le 15 octobre 2024