Budget d’austérité, licenciements...censurons le gouvernement et le patronat !
Le budget concocté par Barnier constitue un énième coup de massue contre les classes populaires, dans une situation où le patronat jette des milliers de personnes à la rue. Mais rien n’est joué, nous pouvons reprendre l’offensive dans la rue et par la grève.
Face à l’offensive du gouvernement et du patronat
La bourgeoisie attaque sur tous les fronts pour détruire ce qu’il reste aux classes populaires pour ne pas sombrer. C’est bien l’esprit du budget d’austérité du gouvernement : suppression de 4000 postes dans l’Éducation nationale, 100 000 dans la fonction territoriale, conduisant à une dégradation majeure de l’ensemble des services publics. À cela s’ajoute la baisse de la prise en charge des consultations médicales, des médicaments ainsi que le report de l’augmentation des pensions des retraitéEs. Un ensemble de mesures qui va continuer d’appauvrir les conditions de vie des plus fragiles socialement mais également tirer l’ensemble du salariat vers le bas.
Ce projet budgétaire est d’autant plus criminel socialement qu’il vient s’ajouter à l’offensive du patronat qui, pour restaurer ses profits, dans le cadre de la concurrence mondiale, a engagé une véritable saignée dans l’emploi industriel. Depuis le début de l’année, ce sont 180 plans de licenciements qui ont entraîné 150 000 suppressions d’emplois directs et indirects, et cela va continuer. Des plans de licenciements qui ont lieu dans des secteurs parfaitement rentables, gavés d’argent public : 500 millions d’euros de CICE (crédit impôt compétitivité emploi) pour Auchan entre 2013 et 2018....
Mobilisation générale !
Les logiques parlementaires ne suffiront pas pour faire reculer la bourgeoisie. Il existe un arsenal législatif qui permet l’application du budget précédent sous forme de « loi spéciale », permettant une gouvernance par ordonnances et la mise en place d’un gouvernement technique. La solution pour inverser le rapport de force global, c’est la séquence d’affrontements qui s’est ouverte sur le terrain de la lutte des classes face aux attaques conjointes du gouvernement et du patronat. Dans la fonction publique, une large intersyndicale appelle à une journée de grève le 5 décembre. Sur le front de la défense de l’emploi, la journée nationale appelée par la CGT le 12 décembre doit permettre de faire converger les résistances. Dans la SNCF la mobilisation continue avec l’appel à une grève reconductible à partir du 11 décembre. Pour faire de ces échéances un succès nous avons besoin de mettre toutes nos forces dans la bataille. Cela passe par la construction de la grève, le soutien aux luttes, mais également par la nécessité de construire des cadres unitaires et plus largement un véritable front social et politique à toutes les échelles.
Politique unitaire de rupture
Le NPA a interpellé les organisations du mouvement ouvrier pour agir conjointement face à la vague de licenciements et de suppressions d’emplois. Cette mobilisation unitaire est plus que jamais nécessaire pour faire reculer le gouvernement, le patronat et l’extrême droite et imposer des mesures d’urgences sociales et écologiques. Plus largement, si le gouvernement est mis en difficulté sur sa gauche et par en bas, une nouvelle crise inconstitutionnelle va s’ouvrir impliquant de mener la bataille jusqu’au bout, c’est-à-dire la rupture anticapitaliste.
Montreuil, le 26 novembre 2024