Contre-performance pour Philippe Poutou et le NPA. Avec 1,15 %, le candidat ouvrier ne parvient pas à réussir la difficile mission de succéder à Olivier Besancenot. A 45 ans, M. Poutou, ouvrier à Blanquefort et candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à la présidentielle, devait faire mieux que les 4,25 % de son prédécesseur.
Divisé sur le fait même de participer à l'élection, le NPA avait fini par choisir M. Poutou pour le représenter. Mais le candidat ouvrier ne parvient pas à jouer la carte de la séduction médiatique comme avait su le faire Olivier Besancenot. Débonnaire, souvent blagueur, il a déroulé le corpus programmatique de son parti, mais a peiné à se faireentendre à la gauche de la gauche.
Comme Nathalie Arthaud pour Lutte ouvrière, Philippe Poutou est confronté au phénomène Jean-Luc Mélenchon. Le candidat du Front de gauche agrège l'essentiel des intentions de vote à la gauche du PS et ne laisse que très peu de place aux autres représentants de la gauche anticapitaliste.
Le salut viendra, pour M. Poutou, d'une séquence jugée unanimement réussie, lors de l'émission que France 2 a consacré aux candidats, après l'entrée en vigueur de l'égalité des temps de parole. Le candidat du NPA y est apparu sympathique, faisant même rire le public. L'occasion de grapiller quelques points dans les intentions de vote, sans décoller d'un plancher très faible, pour arriver à 1,2 %.