Publié le Vendredi 6 septembre 2019 à 15h16.

Forums de l’université d’été : continuons le débat et les combats !

Lors de cette 11e université d’été du NPA, deux débats centraux ont été organisés à 17 heures. 

L

e premier, intitulé « Contre le chômage, les licenciements et les suppressions de postes, préparons la rentrée ! » a réuni Laurent Degousée (Sud Commerce), Franck Clet (CGT Commerce et services), Anne Guyot-Welke (Solidaires Finances publiques), Philippe Poutou (NPA) et Cathy Billard (NPA). 

Combattre la dispersion des luttes

Les intervenantEs ont, dans un premier temps, dressé un bilan de leur secteur d’activité, des attaques mais aussi des résistances et des mobilisations nombreuses, que ce soit dans le privé, comme dans le commerce et l’automobile, ou dans le public, comme aux finances publiques. Philippe Poutou est revenu longuement sur la lutte des Ford (11 ans qu’ils et elles se battent pour maintenir le site de Blanquefort) et a donné rendez-vous le 21 septembre à Bordeaux pour une manifestation la plus large possible contre les licenciements, les suppressions de sites. Toutes et tous ont regretté la dispersion des luttes et des mobilisations en cette rentrée, qui ne doit pas rester une suite de dates éparpillées. Nous ne prétendons pas que le NPA détient une réponse miracle, mais nous voulons, entre autres par ce débat, contribuer à la relance des discussions qui nous semblent vitales pour le mouvement ouvrier. De même qu’il existe un cadre unitaire réunissant des dizaines de partis, syndicats, associations, mouvements contre la répression, nous pensons qu’il y aurait besoin d’un cadre unitaire réunissant ces forces mais aussi tous les cadres de lutte concernant les licenciements et les suppressions de postes. Il faudrait discuter à partir des mobilisations effectivement existantes des possibilités concrètes de convergences, mais aussi de la lutte idéologique pour contrebalancer les éléments de fatalisme, et réarmer, à partir des expériences en cours, la confiance dans la légitimité de la lutte. 

« Coordination permanente »

Le deuxième débat central, intitulé « Contre Macron et l’extrême droite, ce n’est qu’un début, continuons le débat ! », faisait suite à l’initiative du NPA en juin dernier, à la Bellevilloise à Paris, pour discuter avec le mouvement social et les organisations politiques de la possibilité de mettre en place une « coordination permanente » réunissant militantEs associatifs, politiques et syndicaux, pour trouver ensemble une stratégie pour les mobilisations, mais aussi pour aborder les discussions politiques à partir d’une pratique réelle (celle des luttes) au lieu de calculs électoraux. Pour cette discussion étaient présents Éric Coquerel (LFI), Xavier Lachau (LO), Théo Roumier (UCL), David Pijoan (AG éducation nationale IDF). Même si un certain nombre de structures du mouvement social n’ont pu participer à ce débat (ce n’est que partie remise), la discussion a été riche. Des divergences existent (nous le savons) et ne pourront pas s’effacer par un seul débat. En effet, LO se questionne sur « l’existence réelle des luttes » et donc, pour eux, l’urgence est de reconstruire une conscience de classe à travers un parti révolutionnaire. Pour LFI, après avoir indiqué qu’il n’y avait « que des révolutionnaires à cette tribune », la solution passe effectivement par les luttes, mais aussi par les urnes en construisant des majorités. Enfin, même si nous pouvons nous sentir proches de ce qu’a avancé l’UCL, nous regrettons que son représentant soit resté en retrait de notre proposition de coordination… même s’il a cité Lénine ! Mais malgré ces nuances et divergences, la discussion a également permis de dessiner des convergences…  

Bref : de beaux échanges qui en appellent d’autres. 

Joséphine Simplon