TRAPPES (Yvelines), 7 mars 2012 (AFP) - Philippe Poutou, candidat du NPA à la présidentielle, a estimé mercredi, à propos de la polémique autour de la viande halal, que "le vrai problème" était plutôt "d'avoir de la viande à manger" pour de nombreux salariés. Interrogé par des journalistes devant une boucherie halal du marché de Trappes (Yvelines), l'ouvrier-candidat de Blanquefort (Gironde) a affirmé que cette "affaire lamentable" à "connotation raciste", est faite "pour ne pas parler des choses importantes". "Le vrai problème, c'est souvent d'avoir de la viande à manger" pour beaucoup de familles, a-t-il ajouté, avant de tracter tranquillement dans les allées du marché puis devant le Technocentre Renault à Guyancourt, où quelques personnes l'ont d'ailleurs reconnu. Depuis quelque temps, M. Poutou qui se veut "le porte-parole de ceux qui trinquent", apparaît de plus en plus dans des émissions télévisées. Mercredi soir, il est d'ailleurs pour la deuxième fois invité au Grand journal de Canal+. Et dans la voiture le ramenant sur Paris pour assister à l'émission, il a reçu un long coup de fil de son prédécesseur Olivier Besancenot qui lui a donné des conseils. Le facteur "est hyper motivé" pour la campagne, il a d'ailleurs téléphoné à "pas mal de maires", le recueil des signatures et lancer la campagne, a dit M. Poutou à l'AFP. Sur les 500 parrainages nécessaires pour se présenter à la présidentielle, le candidat anticapitaliste a estimé qu'il lui en manquait "encore une vingtaine pour assurer le coup", affirmant que le NPA avait récolté "400signatures fermes" et qu'"une centaine de promesses étaient encore à vérifier". Comme on lui demandait ce qu'il pensait du sondage CSA donnant Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) à 10% quand lui plafonne à moins de 0,5%, il a répondu : "c'est comme ça aujourd'hui", "on a un problème de visibilité" mais "on espère que les choses bougent pour nous avec la campagne officielle" et le temps de parole à égalité entre candidats dans l'audiovisuel. jud/mad/bg