Agenda chargé hier pour le candidat du NPA (Nouveau parti-anticapitaliste). D’abord la Drôme et ensuite l’Isère, où il a tenu en une seule journée pas moins de deux meetings et participé à une manifestation contre la fin de la trêve hivernale et les expulsions. Mais Philippe Poutou a la pêche, comme il le dit. Surtout depuis qu’il a obtenu ses fameuses 500 signatures qui ont fait de lui un candidat “normal et heureux”.
Heureux de pouvoir porter la voix des “opprimés” et les idées anti-capitalistes. Et de préparer la suite. Car au NPA, dans la lignée des Indignés, des révoltes sociales en Grèce et des révolutions arabes, on espère un sursaut citoyen après l’élection présidentielle. “Il faut commencer par dégager Sarkozy et sa clique. Ensuite face à Hollande, qui ne proposera qu’une austérité de gauche, il faudra s’organiser pour faire entendre nos revendications. Il faut d’ores et déjà préparer une riposte unitaire.”
Et pour cela, il compte sur tous les collectifs qui se battent aujourd’hui partout en France pour la justice sociale. “Il faut créer des liens entre nous, pour mettre à bas le capitalisme qui conduit la planète à sa perte, sur le plan social mais aussi écologique.”
Imperméable à la montée de Mélenchon
La montée de Mélenchon ? “Derrière Mélenchon, il y a encore cette histoire de gauche plurielle, sous la tutelle du PS.” Et quand des responsables du courant NPA Gauche anticapitaliste appellent, comme aujourd’hui dans le journal Libération, à un vote pour le candidat du Front de gauche ?
L’entourage de Philippe Poutou répond qu’il s’agit simplement de “démarches individuelles sans aucune conséquence collective”.