Accueilli par les militants haut-savoyards, le candidat du NPA (Nouveau parti anticapitaliste), Philippe Poutou a animé samedi à Annecy une réunion publique.
Lancé dans la course aux 500 signatures pour la présidentielle, ce Bordelais, ouvrier dans l’automobile, succède au médiatique Olivier Besancenot, qui s’est retiré pour prouver que « la politique n’est pas une affaire individuelle mais collective. »
« Nous avons aujourd’hui près de 280 signatures. Il va falloir cravacher d’ici mars… » lâche d’emblée Philippe Poutou. Qui juge « antidémocratique cette règle destinée à éliminer les petits partis. »
Ce n’est pas la seule chose que le candidat du NPA veut changer. « Entre crise, dette, triple A, nous subissons actuellement un discours propagandiste pour faire accepter l’austérité. Nous prônons une autre perspective, le progrès social est possible » assure-t-il.
« La politique fiscale a coûté 15 milliards d’euros »
Volet un de son programme : annulation de la dette publique, créée selon lui par les cadeaux fiscaux aux actionnaires et aux plus riches. Et mise sous contrôle des banques pour arrêter la spéculation. « Il faut revenir en urgence sur la politique fiscale qui a coûté 15 milliards d’euros et sur les niches (38 milliards). Et arrêter de dire qu’on vit au dessus de nos moyens ! Il n’y a jamais eu autant de chômage et de précarité avec 9 millions de Français sous le seuil de pauvreté. »
Autres priorités : interdire les licenciements et arrêter les suppressions de postes dans les services publics. « Il faut mettre en place un bouclier social. » Et engager une nouvelle politique énergétique, « basée sur une sortie du nucléaire sur 10 ans. »
Philippe Poutou qui compte sur « la colère sociale et la solidarité entre les peuples », reconnaît n’avoir qu’un seul point commun avec François Hollande : « Celui de vouloir virer Nicolas Sarkozy ! »
Isabelle Davier