PARIS, 21 mai 2012 (AFP) - Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) présente pour les élections législatives en juin des candidatures dans 364 circonscriptions dont 25 "unitaires" avec d'autres partis de gauche dont le Front de Gauche, a-t-on appris lundi lors d'une conférence de presse à Paris. Sur les 339 circonscriptions où le NPA part seul, 168 candidats sont des hommes, 171 des femmes. "Au NPA on ne se bouscule pas pour être candidat sur le devant de la scène", a dit Christine Poupin, porte-parole du parti, pour expliquer l'absence de candidat NPA dans chacune des 577 circonscriptions. L'ex-candidat à la présidentielle Philippe Poutou (1,15%) a déploré en outre que le nombre de 25 candidatures unitaires soit "trop peu". "Ca aurait été mieux" s'il y avait eu des candidatures unitaires dans toutes les circonscriptions, a dit M. Poutou, lui-même candidat dans la 5e circonscription de Gironde. "Le Front de Gauche et le NPA n'ont pas le même projet, pas les mêmes perspectives politiques. Et dans les régions, les élus Front de gauche soutiennent la politique du PS, une politique libérale", a-t-il expliqué. D'ailleurs, si le Limousin (5) et la Bretagne (3) ont pu fournir une bonne part des candidatures unitaires avec des "militants Front de Gauche", c'est parce que ceux-ci sont localement "en rupture avec le PS". Les autres régions pourvoyeuses de candidatures unitaires sont la France-Comté (2), l'Île-de-France (1), Midi-Pyrénées (3), Provence-Alpes-Côte-d'Azur (3), Poitou-Charentes (1) et Rhône-Alpes (7). Le NPA s'y est généralement associé avec le MOC (Mouvement des objecteurs de croissance) et/ou les Alternatifs, a indiqué M. Poutou. Il n'y a en revanche aucune candidature commune avec Lutte ouvrière, M. Poutou qui a mis en cause implicitement l'attitude du parti de Nathalie Arthaud.
Toutefois, «on peut avoir sur des sujets ponctuels des meetings communs, des batailles unitaires, y compris avec le PS, même si ça va être plus dur parce qu'ils sont au gouvernement», a-t-il dit, citant l'exemple des luttes des salariés de Fralib (Bouches-du-Rhône) ou d'Arcelor (Moselle).
«Il n'y a rien à attendre de ce gouvernement»
L'objectif pour le NPA reste, comme l'affirme Christine Poupin, d'être «une opposition à la gauche de ce gouvernement». «Il n'y a rien à attendre de ce gouvernement», appuie Philippe Poutou. Le NPA a affirmé défendre un programme constant: l'affrontement avec le Capital qui passe notamment par l'annulation de la dette. Olivier Besancenot, candidat à la présidentielle de l'ancêtre du NPA, la Ligue communiste révolutionnaire, en 2002 et 2007, ne sera lui pas candidat pour ces législatives. «C'était prévu qu'il ne le soit pas», a simplement expliqué Philippe Poutou.
Alors que le parti a connu des tensions pendant la présidentielle, une partie de la direction appartenant au courant Gauche anticapitaliste (GA) appelant à s'allier au Front de Gauche, Philippe Poutou a déclaré que la majorité du NPA essayait de «faire les choses le plus ensemble possible» avec la minorité GA.
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