Questions à Olivier Besancenot Porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (par Lilian Alemagna).
Votre congrès se tiendra en novembre. Quel est le rôle de l’université d’été, débutée hier à Port Leucate, dans sa préparation ?
C’est une étape pour rebondir. Le NPA est un nouvel outil politique qui doit se perfectionner. Naturellement, le parti se cherche encore. Il traverse une crise existentielle, mais qui peut être salutaire. Nous revendiquons le droit à douter. Nous devons débattre de nous-mêmes, sans être autocentrés pour autant. Nous ne réussirons pas à régler des questions de stratégie, de laïcité, de porte-parolats qu’en votant de bonnes résolutions. Il faudra continuer à apprendre en marchant et s’ouvrir vers les autres. Car l’université d’été est d’abord l’occasion d’ouvrir les fenêtres vers l’extérieur.
Comment le NPA prépare-t-il la mobilisation sociale de septembre ?
L’université d’été est notre prérentrée sociale et politique. Avec la manifestation du 4 septembre contre la politique sécuritaire et raciste du gouvernement et la grande grève du 7 contre la réforme des retraites, la rentrée arrive à l’heure ! Nous nous préparons à combattre ce gouvernement, monstre à deux têtes qui, par complémentarité, favorise les plus riches avec des politiques libérales et réprime ensuite par la peur.
Deux manifestations en moins d’une semaine, vous ne craignez pas de disperser les forces ?
Non. L’important est que la gauche se lève et dise : «Trop c’est trop.» Nous assistons à une tentative grotesque de diversion sur le thème de l’insécurité alors que la préoccupation majeure reste l’insécurité sociale. En descendant dans la rue les 4 et 7 septembre, nous combattons deux faces d’une même politique.