PARIS, 6 novembre, Reuters - Olivier Besancenot a dénoncé jeudi soir "l'anachronisme total" de Nicolas Sarkozy qui affirme vouloir refonder le capitalisme à la faveur de la crise financière.
Le leader d'extrême gauche a estimé que les cracks boursiers et les crises majeures était la seule façon qu'avait le capitalisme de se réguler en faisant "payer la facture" au peuple.
"Sarkozy nous raconte des craques. Tout ce qui se développe aujourd'hui dans le cadre de la crise, c'est le développement inéluctable du capitalisme lui-même, ce n'est pas un accident de parcours", a-t-il lancé.
Olivier Besancenot s'exprimait en marge d'une réunion à la Mutualité, à Paris, présentée comme le premier meeting parisien du futur parti anticapitaliste (NPA) qui sera officiellement lancé fin janvier.
Il a estimé que les mesures prises ces dernières semaines par le gouvernement ne pouvaient "qu'alimenter la crise économique actuelle", raison pour laquelle il appelait à la "résistance".
"Le CAC 40 chute encore aujourd'hui de 6,38%, donc la crise est toujours là", a-t-il prévenu.
Le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) est toujours classé dans les sondages en tête des meilleurs opposants à Nicolas Sarkozy, devant le socialiste Bertrand Delanoë.
Il a affirmé que la tenue du meeting parisien du NPA, le jour du vote des motions en vue du Congrès du Parti socialiste, ne visait pas à faire de l'ombre au PS.
"Nous n'avons jamais établi notre agenda en fonction des autres partis", a-t-il dit.
De même, Olivier Besancenot a refusé de s'immiscer dans le congrès du PS en indiquant sa préférence pour tel ou tel candidat à la direction du parti.
"Mais on suivra de près ceux qui, comme nous, proposent de refuser le tout ou rien entre les partis de gauche", a-t-il dit.
Ainsi, la direction sortante du PS a eu tort, selon lui, de proposer à ses éventuels alliés "d'aller directement au gouvernement avec eux et du coup, d'avaler leur politique".
Selon la LCR, 11.000 personnes ont manifesté à ce jour leur intention d'adhérer au NPA, dont le nom n'est pas encore définitif et qui tiendra une réunion préparatoire de son congrès constitutif le week-end prochain.
Gérard Bon, édité par Jean-Baptiste Vey