PARIS, 25 mars 2009 (AFP) - Plusieurs dizaines de postiers des Hauts-de-Seine en grève depuis le 12 janvier, dont Olivier Besancenot, ont à nouveau envahi les locaux du siège de l'entreprise publique à Paris mercredi matin pour réclamer la "réouverture" de négociations, ont-ils annoncé à l'AFP.
"Nous ne quitterons pas les lieux tant que les négociations ne seront pas rouvertes", a déclaré un responsable départemental de Sud-PTT, Gaël Quirante.
Les manifestants sont au nombre d'"une cinquantaine" selon la direction de La Poste, d'"une centaine", selon Yann Le Merrer, secrétaire de la section CGT du centre de tri de Nanterre. L'occupation se poursuivait en milieu d'après-midi. Selon un témoin, elle se déroule dans un climat "bon enfant" en dépit de la présence de CRS à proximité.
Le directeur départemental de la Poste des Hauts-de-Seine, Jean-Claude Sénat, a déclaré que les "négociations (n'étaient) pas fermées" mais qu'"il y a une minorité de personnes qui ont peut-être un objectif autre que le dialogue social". Mardi soir, il avait dit avoir remis un nouveau "projet d'accord" aux syndicats Sud-PTT, CGT et CFTC, qui doivent se prononcer jeudi sur son acceptation ou non. "En l'état nous n'avons pas l'accord des grévistes pour le signer", a déclaré Yvon Mélo, du syndicat Sud-PTT.
Le conflit avait démarré le 12 janvier à Boulogne-Billancourt autour d'un projet de réorganisation des tournées ("Facteur d'avenir"), déjà en application dans une partie du pays, mais dont les grévistes craignent qu'il n'aboutisse à des surcharges de travail non rémunérées. Il s'est étendu à d'autres communes du département mais demeure minoritaire et ne semble pas affecter le fonctionnement du service postal.
Les grévistes organisent régulièrement des actions à Paris et dans les Hauts-de-Seine, dans lesquelles le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot, lui-même facteur à Neuilly-sur-Seine et syndiqué Sud-PTT, est souvent en première ligne. Mardi soir, plusieurs dizaines de grévistes ont tenté d'empêcher la sortie de leurs dirigeants du centre départemental de La Poste à Nanterre (Hauts-de-Seine) en bloquant les accès. Ils ont été délogés sans incident par les forces de l'ordre.
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