Publié le Mardi 4 février 2025 à 17h12.

Pas d’avancées sans mobilisations ! Toutes et tous ensemble, nous pouvons faire reculer le chaos raciste et austéritaire

Pas d’avancées sans mobilisations !

Toutes et tous ensemble, nous pouvons faire reculer le chaos raciste et austéritaire

 

Issu d’un groupe parlementaire représentant 6 % de l’Assemblée nationale et réellement soutenu par une minorité présidentielle qui n’en pèse que 29 %, le Premier ministre François Bayrou n’a pas pu éviter le recours, lundi 3 février, au tristement célèbre article 49.3 pour imposer les budgets 2025 de l’État et de la Sécurité sociale. 

Ces deux budgets austéritaires, encore aggravés par rapport au projet avorté de l’éphémère gouvernement Barnier, ne déplaisent pourtant à personne en dehors des députés LFI, écologistes et communistes. Ces derniers ont déposé deux motions de censure qui seront soumises au vote mercredi 5 février.

Face au risque du chaos…

Le RN, malgré sa démagogie sociale, n’a pas d’autre politique que le néolibéralisme et ne votera certainement pas ces motions de censure. La responsabilité de l’instabilité politique est cette fois trop lourde à porter pour lui. Elle entraverait sa tranquille cueillette du pouvoir. 

Les Républicains, qui font mine de trouver la copie trop timorée, s’accommodent du budget, en attendant un big bang libertarien que l’accession de Trump au pouvoir rend tangible, et poursuivent leur politique raciste. 

Quant au PS, déjà converti au néolibéralisme depuis des décennies et trop pressé de revenir gérer les affaires de la bourgeoisie, il se gargarise des quelques miettes concédées et joue la carte de la « responsabilité » et du « moindre mal » face au « risque de chaos ». Ainsi, par une quasi-unanimité de 59 voix contre 4, son bureau national a voté la non-censure. Par conviction ou sous la pression de leur base locale, une petite partie des 66 députés socialistes pourrait de nouveau voter la censure. Dans tous les cas, le gouvernement a peu de chances de sauter et les budgets d’austérité et de casse sociale vont passer. Le chaos, ce sont ces budgets !

Faire l’unité contre le budget antisocial et raciste

L’unité de notre camp social est une absolue nécessité, comme elle l’a été face au danger de l’extrême droite à l’été 2024. Le Nouveau front populaire, alors machine unitaire électorale, a permis de rassembler à la base les forces d’un front de la gauche sociale et politique. 

Aujourd’hui, les maquignonnages parlementaires ne nous permettent pas de gagner et de créer le rapport de forces. Demain, ce sera pareil. Il est donc urgent que notre unité se fasse dans la rue, dans les quartiers et les entreprises du privé comme dans les services publics contre l’extrême droite, les politiques racistes et d’austérité qui se succèdent sans fin.  

Déjà, des luttes et la résistance s’organisent dans les collectivités locales, dans l’enseignement supérieur et la recherche, auprès des sans-papiers. L’espoir ne peut venir que de nos mobilisations pour imposer le programme du NFP, créer une confrontation avec les capitalistes, changer les institutions pourries de la Ve République par un processus constituant, dans la perspective d’une transformation révolutionnaire de la société.

 

Montreuil, le 4 février 2025 

 

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