Par Gérard Lucas, publié par le Dauphiné. Ils étaient une cinquantaine samedi soir à se retrouver autour du porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) pour débattre et trouver des solutions.
En fond de salle, sur un grand poster, d’un mégaphone peint sortent ces quelques mots : « Nos vies valent mieux que leurs profits ». Le ton est donné. Juste devant, Philippe Poutou, porte-parole du NPA, a pris place à côté de Joël Brochier, cosecrétaire de Sud éducation.
L’idée de cette rencontre : une réunion publique pour discuter de la situation sociale et politique, non juste pour la commenter, mais pour voir comment il est possible d’agir. C’était donc plus à un débat, que la cinquantaine de personnes présentes étaient conviées, qu’à l’idée d’un monologue.
« La population doit faire de la politique »
« Pour que les choses changent dans le bon sens, ça suppose qu’à un moment donné la population intervienne, fasse de la politique et prenne les affaires en main. » C’est par ces quelques mots que Philippe Poutou entame cette rencontre.
Mais avant de donner la parole à l’assemblée, il va revenir sur la mobilisation des gilets jaunes, pour dénoncer la méthode du gouvernement qui consiste, derrière un discours anti casseurs, à discréditer l’ensemble du mouvement. «La violence vient toujours du pauvre». Une question se pose alors : comment serait-il possible de renforcer cette mobilisation, d’y prendre part et d’en faire un véritable mouvement social ?
Une salle très diserte
« Il y a beaucoup de raisons de se révolter. Comment remettre alors en cause ce système profondément injuste et inégalitaire ? ».
Puis c’est au tour de la salle de s’exprimer. « J’ai un capital sympathie pour ces gens-là, parce que ce sont des gens qui n’étaient jamais descendus dans la rue. Ils ont des idées neuves à nous proposer. »
« Macron est une marionnette et les groupuscules qui l’ont mis en place ont réussi leur casting. »
Une autre personne relève que, durant la manifestation pour le climat des lycéens, on a pu voir de nombreux slogans anti capitalistes. Et si beaucoup aujourd’hui restent divisés sur les revendications, le problème climatique est, lui, fédérateur. « Les jeunes se rendent compte qu’on est face à un mur et qu’il y a nécessité pour eux d’agir. »
De nombreux d’autres sujets viendront étayer les propos des uns et des autres, comme les services publics, les Fralibs, les centres de décisions de plus en plus éloignés…
Un rendez-vous qui aura duré près de deux heures.