Par Christophe GERVAIS, Publié par La Nouvelle République.
Châteauroux. Invité à une réunion publique, vendredi, le porte-parole du NPA a rappelé “ l’urgence à mener des combats ”.
Le leader du Nouveau Parti anticapitaliste est venu pour « discuter, de toutes les thématiques qui préoccupent les Français en général et les salariés en particulier ». Vendredi soir, salle Barbara, au cœur du quartier Beaulieu, Philippe Poutou a fait face à une bonne soixantaine de militants ou pas, écoutant avec eux les diverses prises de paroles. Et quand on lui demande comment il se sent, de façon générale, face à l’actuel contexte social, il dit être « très inquiet. C’est vraiment flippant. On ne se sent pas en capacité d’empêcher ce qui arrive… Macron, dans une logique ultralibérale qui était attendue, se frise les moustaches face à la fragilité du mouvement social. Nous ne sommes pas en mesure de lui opposer la bascule et la mobilisation nécessaire ». “ Pourquoi pas un nouveau Mai 68 ? ” Mais qui sait, peut-être que la solution qu’il espère sera évidente d’ici quelques semaines ? « Il est clair que le 50e anniversaire de Mai 68 pourrait servir de déclencheur. Il y a tellement de reculs sociaux, un tel étouffement, alors pourquoi pas une grève générale ? Mais pour cela, il faudrait faire converger les résistances, que tous les syndicats et les partis s’entendent autour d’une même cause commune : celle de l’intérêt des gens. » Puis de parler des cheminots « qu’on cible pour mieux faire passer aux yeux des usagers le dépeçage de la fonction publique », et de faire mention des problèmes qui touchent les départements de l’Indre et de la Creuse, comme « AR Industrie ou GM&S, symboles des équipementiers lâchés par les grandes marques automobiles que sont Renault et PSA, sans qu’un front commun ne leur soit opposé ». Sur la politique migratoire, Philippe Poutou dénonce « la méfiance envers l’autre », tout en se félicitant que « de façon générale, l’opinion publique n’est pas raciste ». Antoine Godon, porte-parole du NPA dans l’Indre, pouvait être satisfait de cette réunion publique, à l’image des participants, qui ont trouvé que leur invité « savait mettre le doigt sur les problèmes actuels de notre société. La solution passe effectivement par une mobilisation de masse, au-delà des bannières et des couleurs. Après, on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas, une fois qu’il sera trop tard… »