Dans les relations internationales, la force est en train de remplacer le droit. Tel est le cas en Ukraine que la Russie a envahi au mépris du droit international, menant une guerre épouvantable, avec massacres de civils, violences sexuelles et torture généralisée des prisonniers. Tel est aussi le cas en Israël, où Netanyahou mène une guerre génocidaire à Gaza, intensifie la colonisation en Cisjordanie, envahit le Liban et même la Syrie, avec le blanc-seing de la communauté internationale.
Depuis très longtemps, les Etats-Unis ont une responsabilité particulière dans la militarisation du monde. Ce sont les Etats-Unis, qui permettent depuis des dizaines d’années à l’Etat d’Israël de violer les résolutions de l’ONU et ce sont aussi eux qui arment son armée génocidaire. De l’Irak à l’Afghanistan, les Etats-Unis ont été les principaux fauteurs de guerre dans le monde ces dernières années .
Avec l’élection de Trump, l’impérialisme américain a toutefois franchi une nouvelle étape. Les Etats-Unis menacent désormais tous leurs voisins, du Groënland au Panama, en passant par le Mexique et le Canada. Trump nie aussi les droits du peuple ukrainien et apporte son soutien à l’agression russe. Trump et Poutine sont ainsi en train de dessiner un monde, où il n’existerait d’autre loi que celle du plus fort.
Le militarisme est une impasse
Pour faire face à la politique de Trump, Macron propose de réarmer la France et l’Europe, en augmentant considérablement les budgets militaires et en déployant les armes nucléaires françaises dans toute l’Europe. Ce réarmement fait au passage l’affaire des macronistes, car il leur permet de légitimer leurs politiques de casse des services publics et d’austérité, en nous expliquant qu’il faut se serrer la ceinture pour faire tourner à plein régime les usines d’armement.
La politique de Macron est basée sur un mensonge : jamais l’explosion des dépenses militaires n’a permis d’assurer la paix. Construire une paix durable ne peut se faire que sur la justice et le droit. C’est en affirmant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et cela aussi bien en Ukraine comme en Palestine, que pourrait se dessiner les bases d’un ordre juste, sans lequel il ne peut y avoir de paix durable.
La fuite en avant guerrière est la conséquence de la crise actuelle du système capitaliste : d’une part l’industrie de guerre est une manière de relancer l’économie et d’autre part nous assistons à une lutte pour une réorganisation des espaces contrôlés par les différentes puissances impérialistes.
Le militarisme n’a jamais eu d’autre résultat qu’ajouter de la poudre à la guerre. C’est pour cela que le mouvement ouvrier a toujours promu une politique de désarmement, qui doit aujourd’hui se traduire par le mot d’ordre d’interdiction des armes nucléaires, chimiques ou biologiques, la réorientation des industries liées à l’armement. Ce n’est pas en augmentant les budgets militaires, mais au contraire en les diminuant que nous pourrons rompre avec les logiques guerrières et avoir les moyens de satisfaire les besoins essentiels des populations.