Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à l'Elysée, a exhorté lundi à Florange (Moselle) les ouvriers de l'usine menacée d'ArcelorMittal à "ne pas se résigner".
"La lutte que vous menez peut servir de déclencheur à d'autres entreprises sur le point d'être fermées ou délocalisées", a-t-il affirmé, installé dans la grande salle du comité directeur du site occupée depuis une semaine par les métallurgistes.
"Il n'y a pas de raison de se résigner. Votre combat participe de la même résistance que celle des Fralib de Gemenos (Bouches-du-Rhône), des Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) et des Lejaby d'Yssingeaux" (Haute-Loire), a-t-il poursuivi dans une conversation à bâtons rompus avec une centaine de sidérurgistes.
Interrogé sur la pertinence d'une loi qui obligerait un industriel se désengageant d'une usine française à la céder à un repreneur, M. Poutou a répondu qu'un tel texte législatif ne nécessiterait que trois articles: "Un: interdiction de licencier. Deux: interdiction de délocaliser. Trois: réquisition des usines que l'on voudrait fermer".
"Mon parti préconise en outre l'instauration d'une nouvelle branche de la Sécurité sociale financée par les capitalistes pour protéger les salariés", a ajouté le candidat du NPA avant de repartir à Paris où il devait participer en soirée à une émission politique de France 2.
M. Poutou est le troisième candidat à la présidence de la République à se rendre à Florange en moins de trois jours, après François Hollande (Parti socialiste) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) venus tous deux vendredi.