BORDEAUX, 12 oct 2011 (AFP) - Philippe Poutou, candidat du NPA à la présidentielle, a déclaré mercredi qu'il existait "autre chose que la primaire PS et son côté spectacle", qualifiant le processus de "petite escroquerie" vu qu'à la fin le candidat choisi appliquera le même programme d'austérité. Lors d'un point presse au côté d'Olivier Besancenot, avant un meeting à l'Athénée municipal de Bordeaux, M. Poutou a déclaré : "Il y autre chose qui existe que la primaire PS et son côté spectacle politique". C'est "une petite escroquerie" où "il faut choisir +le+ candidat alors qu'au bout du compte c'est le même programme qu'ils vont défendre", a fait valoir l'ouvrier de l'automobile de l'usine de Blanquefort (Gironde) désormais à temps partiel, déplorant ces "appétits individuels". Et puis, "on sait ce que font leurs amis en Grèce ou en Espagne" où des gouvernements socialistes mènent des politiques d'austérité, a-t-il dit relevant que globalement, au PS comme à droite, "ils sont tous d'accord" sur "cette histoire de dette" qui "sert à justifier" l'austérité. De son côté, Olivier Besancenot a estimé qu'il y avait "une autre gauche qui "ne se résume pas au PS" et qui n'est "pas une gauche triple A". Mais l'ex-candidat à la présidentielle a quand même ajouté sur la primaire PS "Que pendant deux semaines Nicolas Sarkozy fasse la gueule, ça me fait sourire!". M. Poutou a également dénoncé les discours d'Arnaud Montebourg qui fait "le grand écart entre ce qu'il dit et ce que dit le PS", un parti qui "ne rompt pas avec les logiques libérales". "On a du mal à savoir la part de sincérité du député PS", selon lui. Souhaitant "s'appuyer sur la lutte des indignés", il a appelé "les salarié et la population à faire de la politique" car "nos intérêts il faut le défendre nous-mêmes". "Il va falloir que ça explose", a conclu l'ancien membre de Lutte ouvrière. jud/rh/ei