MARTIGUES (Bouches-du-Rhône), 18 avr 2012 (AFP) - Philippe Poutou (NPA) a apporté mercredi son soutien aux salariés du chimiste Arkéma à Martigues (Bouches-du-Rhône), dont les activités vinyliques (PVC, chlore) ont été cédées au groupe Klesch, souhaitant le retour d'un "véritable service public del'énergie". Philippe Poutou, qui est ouvrier chez Ford à Blanquefort, près de Bordeaux, a plaidé pour la mise en place d'"un grand service public de l'énergie en rupture avec les logiques de rentabilité et de profit" avec une "véritable politique de l'énergie qui réponde aux besoins de la population et à la crise écologique". "Cela passera par l'expropriation de groupes comme Total", a-t-il dit. Arkéma doit céder mi-2012 à Klesch, pour "zéro euro", ses activités vinyliques (PVC, soude, chlore, etc.) principalement basées en France, autour de Marseille et de Lyon, avec 1.780 salariés et 850 à l'étranger. Une perspective qui inquiète le personnel au vu des précédents de Klesch, dont les reprises de sociétés se sont souvent soldées par des fermetures, des réductions d'effectifs ou des baisses de salaires, selon les syndicats. "Partout on entend grosso modo le même discours, la même propagande en permanence, on essaie de nous enfermer dans des logiques économiques de fatalité (...) comme si au bout du compte il n'y avait pas d'autres solutions que ce qui se passe", a estimé le candidat anticapitaliste. "Notre solution est vraiment politique, c'est créer du lien entre les salariés en lutte, entre les résistances; pour créer une convergence des batailles et lutter ensemble contre le rapport de force libéral", a-t-il dit. Philippe Poutou a participé dans l'après-midi à une table ronde avec plusieurs entreprises en difficultés dans la région marseillaise, notamment Fralib, la SNCM et Netcacao. A Martigues, sur le site d'Arkéma, étaient également présents des représentants CGT de la raffinerie Ineos (ex-BP) de Lavera (Bouches-du-Rhône) des salariés d'Elengy, filiale pour les terminaux méthaniers de GDF Suez, actuellement en grève pour des revalorisations salariales. mc/tm/ct