PARIS, 27 juin 2011 (AFP) - Philippe Poutou, désigné candidat du Nouvea parti anticapitaliste à la présidentielle, a admis lundi sur Canal+ que sa formation avait une "difficulté d'exister" mais a assuré qu'elle "ne lâcherai pas". "La succession de Besancenot pose problème, quand on a un copain très populaire, très médiatisé, mais c'est aussi nos idées de refuser ce problème de surmédiatisation", a expliqué M. Poutou invité au Grand journal de Canal+. "On avait l'espoir de construire quelque chose qui soit mieux que ce qu'on est aujourd'hui mais ce qu'on peut dire c'est qu'entre temps, il y a eu une crise économique et sociale très brutale", a ajouté M. Poutou, 44 ans, ouvrier chez Ford. "Il y a comme une démoralisation avec tous les coups qu'on prend", a ajouté le candidat du NPA. "On a une difficulté d'exister mais on ne lâche pas, on peut espérer qu'un jour ou l'autre ça changera", a-t-il fait valoir. Interrogé sur une éventuelle alliance avec Jean-Luc Mélenchon, désigné candidat du Front de gauche pour la présidentielle, M. Poutou a constaté qu'il "n'y a pas eu d'accord cette fois-ci". "On aurait bien aimé se retrouver ensemble et se sentir plus fort mais il ne faut pas dramatiser", a poursuivi M. Poutou, qui fait le constat de "désaccords politiques entre Mélenchon" et le NPA. Pour 2012, M. Poutou a avoué "espérer que Sarkozy ne soit pas réélu". L'actuel chef de l'Etat "mériterait bien de se faire virer", a-t-il conclu. mat/sm/sd