PARIS, 9 oct 2010 (AFP) - Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, s'es prononcé pour une "radicalisation" du mouvement contre le projet de réforme des retraites pour faire face à la "radicalisation du gouvernement" qui, selon lui, "ne lâchera rien" sur la question. Invité de l'émission TV5Monde-RFI-Le Monde qui sera diffusée dimanche, M. Besancenot a dit "espérer une mobilisation victorieuse" par "une grève reconductible" car "ce que le Parlement fait, la rue peut le défaire". "On a un gouvernement qui dit qu'il ne lâchera rien" et "face à cette radicalisation du gouvernement, il faut une radicalisation de notre propre camp et de l'efficacité" pour "gagner vite", a-t-il poursuivi. Pour le postier de Neuilly, "quand les cheminots s'y mettent et quand les étudiants s'y mettent aussi, ça rappelle de bons souvenirs" et "il y a un parfum de 1995 (recul d'Alain Juppé, ndlr) et de Contrat première embauche" retiré par Dominique de Villepin en 2006 après le vote du Parlement. Le porte-parole anticapitaliste qui veut un retour aux 37,5 annuités pour tous, n'est en revanche pas favorable à un référendum sur le sujet, voulu notamment par Ségolène Royal (PS) et Jean-Luc Mélenchon (PG): "A ce moment précis du bras de fer, ce n'est pas approprié" car aujourd'hui, "la question est de savoir si le pouvoir de la rue peut avoir un pouvoir supérieur à celui du gouvernement". Sur le NPA, M. Besancenot estime que "le contexte de remobilisation sociales nous a remis en selle". Interrogé sur le refus des alliances à la gauche de la gauche, il a ironisé : on est "les plus forts du monde à nous tous seuls!", avant d'affirmer n'avoir "jamais eu la prétention qu'on était la réponse à tous les problèmes". jud/ei