PARIS, 22 juil 2010 (AFP) - Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, a estimé jeudi que la bataille contre la réforme des retraites était "une des dernières chances d'affaiblir le gouvernement" avant la présidentielle comptant sur "le pouvoir de la rue" pour le faire reculer."Le gouvernement veut taper très, très fort" mais "il y a un autre pouvoir, celui de la rue", car "la majorité de la population ne veut pas de cette réforme" qui a pour "seule logique de faire baisser les pensions des retraités", a-t-il déclaré sur Europe 1, rappelant la "victoire" contre le Contrat première embauche (CPE) en 2006.Estimant que Nicolas Sarkozy fait "de la gonflette" sur les retraites, M. Besancenot juge que le chef de l'Etat est "mal à l'aise avec l'affaire Woerth. Il n'a plus de bonnes solutions: si Woerth démissionne, ça affaiblira la réforme des retraites et s'il ne démissionne pas, ça affaiblira aussi la réforme des retraites".Pour le leader anticapitaliste, il faut que "la gauche sociale et politique ne loupe pas le rendez-vous" de la mobilisation le 7 septembre, car la bataille des retraites est "une des dernières chances avant 2012 d'affaiblir le gouvernement et de le bloquer". "Si cette réforme passe, le rapport de forces social et politique ne sera pas le même", prévient-il.Interrogé sur l'activisme de Nicolas Sarkozy sur la sécurité, M. Besancenot l'a qualifié de "leurre": "s'il faut faire des Etats généraux ou des Grenelle ce n'est pas sur l'insécurité mais sur le terrain de l'insécurité sociale".
Quant à l'existence d'un micro-parti au NPA, le facteur de Neuilly ironise "je peux vous dire que notre casier judiciaire est vierge. Je touche des enveloppes c'est vrai, mais les seules enveloppes que je touche elles ont des timbres et je les distribue dans le cadre du service public de La Poste".Le NPA ne se finance que "par l'argent de nos militants et les souscriptions qu'on organise", a-t-il assuré. jud/jlp/db