Publié le 03 octobre 2012, à 16h15
Le secrétaire national de la CGT et le candidat du NPA à la dernière présidentielle se sont rendus sur le site séparément ce 3 octobre.
"Pour ce secteur essentiel au tissu industriel du pays (ndlr: la sidérurgie), nous préconisons une maîtrise publique de ce type d'activité et, particulièrement, de cette usine, a déclaré Bernard Thibault à des journalistes. Le terme de 'nationalisation' n'est peut-être pas satisfaisant. Je préférerais que l'argent public, aujourd'hui distribué aux multinationales, soit réorienté au bénéfice d'activités maîtrisées collectivement et publiquement. Après ça, la mécanique peut être discutée".
De son côté à moins de trois kilomètres sur le site, Philippe Poutou a pour sa part exigé de son côté une "réquisition des moyens de production. Il faut faire passer cette usine sous le contrôle des salariés de manière à établir un rapport de force avec les capitalistes".
D’après le délégué CGT en lutte sur l’usine Ford de Blanquefort,"une issue fatale à la lutte des ArcelorMittal serait de nature à porter un préjudice à l'ensemble des conflits sociaux" en cours dans le pays.
Ces déclarations interviennent quelques jours après l’annonce par le groupe ArcelorMittal de la fermeture définitive des deux hauts-fourneaux de Florange, à l'arrêt depuis 14 mois. Cette fermeture concerne directement 629 des 2 500 salariés du site. Le groupe sidérurgique a parallèlement donné au gouvernement 60 jours pour trouver un repreneur pour la cokerie et les hauts-fourneaux mosellans.
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a indiqué que l'Etat serait prêt à les racheter pour un euro symbolique avant de les revendre à un repreneur, mais a ajouté qu'une nationalisation n'était "pas à l'ordre du jour".