Publié par La Dépêche. Une rupture "anticapitaliste" au profit d’un modèle à inventer, basé sur une autre répartition des richesses, est possible. Figure du Nouveau parti anticapitaliste, ancien candidat aux présidentielles de 2002 et 2007, et fidèle des rendez-vous du NPA toulousain, Olivier Besancenot est venu apporter son soutien hier soir, lors d’un meeting salle Ernest-Renan (300 personnes), à la liste conduite aux municipales par Pauline Salingue et Nicolas Mousset. Comme il le fait dans d’autres villes de l’Hexagone.
Dans ce combat, "il n’y a pas de déconnexion entre la scène locale et la séquence politique nationale, la lutte contre la réforme des retraites et la confrontation avec le gouvernement", martèle le représentant de la formation d’extrême gauche qui prédit que la bataille des retraites "est loin d’être terminée". La singularité de la liste Toulouse anticapitaliste, qui, comme à Bordeaux avec les Insoumis, aurait bien aimé nouer des alliances, c’est bien cette solution de continuité. "Dès le 49.3, nous avons interpellé les autres listes pour manifester", affirme Pauline Salingue qui n’a pas obtenu de réponse. "Le problème des trois listes de gauche, c’est qu’elles ne s’appuient pas sur les mobilisations. Et ne portent pas leurs revendications." La tête de liste, représentante syndicale au CHU, juge leurs programmes "édulcorés" quand celui qu’elle porte veut la gratuité de la cantine et des transports en commun "pour tous", le désarmement de la police municipale et le démantèlement des caméras. Localement, le NPA a bâti un programme qui prévoit "une remise à plat de la 3e ligne". Et pour sortir de "l’austérité" et financer ses mesures, elle veut augmenter les impôts des propriétaires les plus riches et des grandes entreprises.
"Nous, on ne casse pas les vitrines." De toutes les manifs du samedi, le NPA retourne la question de la violence vers le gouvernement et les institutions. Et l’accusation de la "chienlit" à Jean-Luc Moudenc.