Publié le Mardi 25 mars 2025 à 17h46.

Violences contre les enfants : Bayrou complice

Cent cinquante plaintes ont été déposées par des anciens élèves pour des violences physiques, des agressions sexuelles, notamment des viols, au pensionnat de Bétharram. Il est maintenant prouvé que Bayrou était au courant de ce qui se passait dans cet établissement catholique et qu’il a laissé faire, alors qu’il avait le pouvoir, en tant que maire de Pau, d’intervenir sans difficulté.

Le directeur du lycée Notre Dame d’Eespérance à St Nazaire vient d’être suspendu, après des manifestations devant l’établissement, en raison d’accusations similaires. Et 14 victimes ont été recensées parmi les élèves de l’établissement Sainte-Croix-des-Neiges à Abondance (Haute Savoie), entre 1960 et 1990.

Refusons les violences sur les enfants

Les témoignages qui sortent de ces lycées, on le sait, ne sont que la partie immergée de l’iceberg des violences contre les enfants. L’enquête Virage menée en 2015 par l’Institut national des études démographiques révèle que 8 femmes sur 1000 et 3 hommes sur 1000 déclarent avoir subi  des violences commises par des professionnels pendant leur minorité, dont une partie dans le cadre de la scolarité (20% pour les femmes, 50% pour les hommes). Cela représente plusieurs centaines de milliers de personnes. En 2021, le rapport de la Commission Sauvé a estimé à 330 000 le nombre de victimes de violences sexuelles contre des mineurs au sein de l’Église. Les violences sexuelles contre des mineurs concernent 13 % des femmes et 5,5 % des hommes (rapport de l’Ined en 2023).

Des espaces de parole doivent être mis en place dans tous les établissements et une éducation non sexiste doit être mise en œuvre. Enfants et adultes doivent être formé·es au respect des corps et du consentement. Une éducation réellement émancipatrice est une nécessité pour protéger les enfants dès aujourd'hui et surtout pour construire une société débarrassée de tous les rapports de domination.

Tout cela ne peut se faire que si la parole se libère, comme pour le mouvement #Metoo, et si un grand mouvement populaire donne confiance aux victimes et fait peur aux agresseurs. De plus, les délais de prescription doivent être étendus pour permettre aux victimes de porter plainte longtemps après les faits.

Un pouvoir autoritaire et illégitime

Sur cette question comme sur toutes les autres, le Premier ministre de Macron est illégitime : comment peut-on accepter que le pays soit dirigé par quelqu’un qui a étouffé des affaires de violences contre les enfants ? Le même propose un budget qui casse les services publics, la Sécurité sociale, toutes les protections dont disposent encore les classes populaires. Et a accordé 1 million de francs de subventions à l’établissement de Bétharram à la fin des années 1990 !

De plus, ils organisent une campagne de diffamation contre la personne qui a fait sortir le dossier. Comme dans tout mouvement de révolte, le gouvernement utilise la répression contre ses opposant·es et contre les opprimé·es.

Après avoir fait expulser avec une violence inimaginable les jeunes mineur·es étranger.es réfugié·es dans la Gaîté lyrique, le gouvernement prépare une nouvelle loi islamophobe ! La méthode habituelle d’accuser celles et ceux d’en bas quand ceux d’en haut sont responsables !

Tout cela nous éclaire sur la nature de ce gouvernement, ses mensonges, son racisme, sa volonté permanente de protection des puissants.

En Serbie, en Turquie, en Grèce, de puissantes mobilisations démocratiques ont lieu actuellement, contre les mensonges éhontés et les pratiques antidémocratiques de ces gouvernements à la solde des classes dominantes. Ces luttes nous montrent la voie pour changer les rapports de force !

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