PARIS, 21 oct 2012 (AFP) - Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a faitpart dimanche de son "dégoût" après les déclarations du président FrançoisHollande sur les déserts médicaux, consécutives à la mort sur une autoroute duSud-Ouest d'un nouveau-né dont la mère n'avait pu accéder à une maternité. "L'indignation de (François) Hollande au Congrès de la Mutualité appelant à+ne rien accepter en matière de désert médical+, ne peut que susciter dégoûtet amertume", écrit le NPA dans un communiqué. "Car ce sont les gouvernements successifs, de droite et de gauche qui, aunom de la rentabilité, ont fermé maternités et hôpitaux de proximité, regroupéles services et étranglé financièrement les hôpitaux publics, malgré larésistance des populations. Ils sont à ce titre responsables et coupables",ajoute-t-il. "Aujourd'hui, le président et le gouvernement poursuivent la même politiqueen imposant une nouvelle cure d'austérité de 675 millions d'euros pourl'hôpital, dans le Projet de loi de financement de la sécurité sociale 2013,entraînant de nouvelles fermetures et de nouvelles restructurations", poursuitle NPA. Le parti d'extrême gauche demande "l'arrêt immédiat de toutes lesfermetures de structures hospitalières", "le maintien ou la réouvertured'hôpitaux de proximité avec au moins un service d'urgence, un service dechirurgie et une maternité" et "le financement d'un plan d'urgence pourl'hôpital". Une femme de 35 ans a perdu son enfant vendredi alors qu'elle se rendait àla maternité de Brive (Corrèze), à plus d'une heure de chez elle dans le Lot.Ce "drame (...) nous appelle une nouvelle fois, encore, à ne rien accepter enmatière de désert médical", a réagi samedi le chef de l'Etat. sl/mad/nm