PARIS, 14 juin 2010 (AFP) - Olivier Besancenot et quinze autres postier des Hauts-de-Seine sont convoqués par le tribunal correctionnel de Nanterre le 28 juin, poursuivis pour "séquestration" lors de l'occupation de la direction départementale de La Poste, à Nanterre, le 10 mai. "On est seize à être convoqués le 28 juin pour séquestration", dont des responsables départementaux de Sud-PTT, deux responsables de la CGT-92 et des grévistes syndiqués ou non-syndiqués, a déclaré à l'AFP M. Besancenot, member de Sud-PTT, confirmant une information du Parisien paru lundi. "Cette démarche pénale est absurde et révoltante", a ajouté le leader du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), jugeant que cette procédure est " l'image de la façon dont la direction départementale traite et réprime les conflits sociaux qui existent face aux restructurations". "La séquestration, il n'y en a même pas eu", d'ailleurs "si on avait fait une séquestration on l'aurait revendiquée", a-t-il argué, déplorant qu'"on nous demande des sanctions financières : 1.500 euros par personne, plus 3.00 euros en solidaire". Mais cette convocation n'est "qu'un des aspects de la répression qui nous touche", estime le facteur de Neuilly pour qui "concrètement, le vrai risque c'est qu'une série de syndicalistes risquent le licenciement". Des salariés grévistes de La Poste, dont certains sont en grève depuis le 26 avril, avaient occupé pendant plusieurs heures le 10 mai les locaux de la direction départementale du groupe postal à Nanterre pour protester contre le projet "Facteurs d'avenir", qui prévoit une restructuration de la distribution du courrier dans le département. Dans cette affaire, "le point d'achoppement" c'est le "boycott systématique des négociations par la direction départementale" qui a "même refusé la médiation des maires", fait valoir M. Besancenot qui doit participer en début d'après-midi à un rassemblement devant la direction opérationnelle territoriale du courrier de Nanterre. jud/swi/fj