PARIS, 16 déc 2009 (AFP) - Le leader du NPA, Olivier Besancenot, hospitalisé pour une fracture au doigt, a raconté mercredi à l'AFP son interpellation "musclée" la veille lors d'une manifestation devant l'Assemblée nationale, et précisé qu'il envisageait "sérieusement" de porter plainte. M. Besancenot a dit qu'il était "passé au bloc opératoire pendant une petite heure" mardi soir à l'hôpital parisien Lariboisière pour "une fracture multiple de l'os et surtout un déplacement du doigt qui a nécessité une anesthésie générale". Le postier de Neuilly-sur-Seine qui devait sortir mercredi de l'hôpital, s'est vu signifier 45 jours d'arrêt de travail. "C'est beaucoup. On se pose sérieusement la question de porter plainte pour violence au moment de l'interpellation", a-t-il ajouté.. M. Besancenot raconte que lors d'une manifestation symbolique au premier jour de l'examen par les députés de la réforme du statut de La Poste, il s'était juché - comme quelques autres manifestants- sur une statue devant le Palais-Bourbon. "Plusieurs personnes ont été interpellées, mais trois, dont moi, avons été emmenées dans des locaux, à l'intérieur de l'Assemblée par des gendarmes qui nous ont pris de manière musclée". "Des gendarmes nous ont emmenés avec une clé de bras en prenant la moitié d'un bras et en remontant très très fort, il y en avait un qui était particulièrement zélé avec moi, - je le lui ai fait remarquer d'ailleurs", a dit M. Besancenot. "Il m'a collé la tête contre le mur en montant la clé assez haut. Un gradé lui a dit d'ailleurs +recule maintenant+. A ce moment j'ai entendu un petit craquement" du doigt. Ensuite, a poursuivi le jeune postier, "malgré le fait que j'avais mal, il m'a descendu avec la clé de bras au sous-sol. Là un autre gradé est descendu et l'a appelé à la retenue", a ajouté le leader de l'organisation d'extrême gauche. Ce dernier a été libéré avec les autres personnes interpellées. em/mad/DS