NANTERRE, 13 déc 2008 (AFP) - Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a organisé samedi à Nanterre (Hauts-de-Seine) une réunion nationale des comités intervenant dans les quartiers populaires, pour "réfléchir aux axes de revendication et à l'orientation" du parti au sujet des banlieues.
"L'objectif est d'expliquer que la question des quartiers populaires est une question centrale du NPA", a déclaré Anne Leclerc, du comité du 18e arrondissement de Paris. Pour Omar Slaouti, du comité d'Argenteuil (Val-d'Oise), les quartiers populaires sont "un miroir grossissant de ce qui se passe ailleurs", faisant des banlieues un "cocktail explosif". Le Plan Espoir banlieues, lancé par la secrétaire d'Etat à la Politique de la Ville Fadela Amara, constitue, selon M. Slaouti, une "politique de saupoudrage" car "seules 50 des 750 zones urbaines sensibles ont été choisies" et "seul 1% des contrats aidés promis ont été créés cette année".
Au cours des débats, des militants ont souligné la difficulté pour le NPA de s'introduire dans ces quartiers, compte tenu notamment de la défiance de la population envers les partis politiques. En réponse, Fahima Laïdoudi, venue de Toulon (Var), a proposé "d'impulser" l'émergence de comités locaux du NPA en "s'organisant nous-mêmes". "La révolution est un sujet qui plaît" dans les quartiers sensibles, a-t-elle ajouté.
"Dans les quartiers, il n'y a pas des révolutionnaires mais des révoltés", a affirmé Abdel Zahiri, d'Avignon (Vaucluse). "Après, il faut une prise de conscience, une politisation et on va prouver avec les textes et nos idées qu'un choix de société est possible avec une meilleure répartition des richesses et plus de démocratie", a-t-il poursuivi.
Le Congrès de fondation du NPA, qui doit remplacer la LCR, est prévu du 30 janvier au 1er février 2009 à La Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
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