PARIS, 12 sept 2010 (AFP) - Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste, a estimé dimanche que, malgré des "désaccords" avec le PS, "une campagne unitaire" de toute la gauche était possible pour défendre la retraite à 60 ans. Invité du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, il a reconnu "des désaccords" et regretté le "pas de deux" initial du PS sur la réforme des retraites. "L'histoire d'augmenter les annuités, je ne la partage pas mais, ceci étant, on est pragmatique et il y a des choses qu'on peut dire ensemble. Sur la retraite à 60 ans, on peut mener une campagne unitaire en assumant des divergences de points de vue", a ajouté M. Besancenot. Il a toutefois souligné qu'il ne se "contenterait pas d'une promesse électorale" sur le retour à la retraite à 60 ans et il ne faut donc "pas attendre 2012". "On mérite mieux que l'alternance, on mérite l'alternative et l'alternative, ce n'est pas une discussion qui est liée automatiquement à un échéance électorale (...) Et si, dans quelques mois Sarkozy a gagné, il sera en position de force (pour 2012). S'il a été affaibli par une défaite dans son camp sur le terrain social, ça permettra au débat politique de prendre un nouveau relief", a poursuivi M. Besancenot. Il faut donc "instaurer un rapport de forces dans la rue". "Si le 23, tout le monde rentre à la maison et qu'il n'y a pas de suite, ça sera compliqué oui" d'obtenir le retrait de la réforme, a ajouté le responsable du NPA en rappelant "la défaite sociale" sur la précédente réforme des retraites, en 2003. Il a affirmé que "des dissensions à droite commencent à poindre". Citant le CPE en 2006, M. Besancenot "se souvient" qu'un "certain Nicolas Sarkozy ne s'était pas gêné pour glisser quelques peaux de banane sous les pieds de Dominique de Villepin". "Vu le type de rapports qu'ils entretiennent, on peut penser qu'à la première occasion venue, il y ait un juste retour d'ascenseur", a-t-il dit. frd/rhl/ct