PARIS, 6 sept 2010 (AFP) - Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste, a estimé lundi que la journée de mobilisation prévue mardi sur les retraites était "déjà un succès" mais que "le plus important" c'était "la suite", car le gouvernement ne va pas si vite "nous faire le cadeau" de retirer sa réforme. "Le 7 (septembre, NDLR) s'annonce déjà comme un succès à mon avis", a déclaré M. Besancenot sur LCI. Mais "le plus important c'est la suite", car "personne n'est naïf, je ne crois pas une seule seconde qu'Eric Woerth va débarquer à la télé le soir en disant : +Ecoutez, j'ai entendu la rue et je retire ma réforme et puis comme j'ai deux, trois casseroles en plus, je vais démissionner+", a-t-il poursuivi. "Il ne va pas nous faire ce cadeau-là", "il faudra une suite et une suite rapprochée, c'est le rôle de l'intersyndicale" d'en décider, a-t-il ajouté appelant à participer au meeting unitaire qui se tient mercredi soir à Montreuil à l'appel du collectif initié par Attac et la Fondation Copernic. Pour M. Besancenot, "la rue peut avoir un pouvoir supérieur à celui des gouvernants", comme en 1995 contre le plan Juppé ou en 2006 sur le Contrat Première Embauche. "Il ne s'agit pas de réécrire la réforme, il s'agit de la retirer", car "il y a des moyens financiers pour un système de retraites à 60 ans à taux plein". De plus, "l'issue de la présidentielle se joue maintenant" et "il faut affaiblir Nicolas Sarkozy en lui infligeant une défaite sociale", a-t-i affirmé.