PARIS, 1 déc 2009 (AFP) - Des représentants des principaux partis de gauche (PS, Verts, PCF, Parti de gauche, NPA) ont tenu mardi soir un "meeting unitaire" pour exiger le retrait du texte de loi sur la taxation des accidentés du travail, affichant leur capacité à "se rassembler sur l'essentiel". Les porte-parole du PS, Benoît Hamon, et du NPA, Olivier Besancenot, ont mis de côté leurs divergences pour se retrouver à la même tribune, lors de cette réunion tenue devant près de 300 personnes, dans une salle municipale parisienne. "Cela montre qu'on se rassemble sur l'essentiel. J'espère qu'on passera un jour du rassemblement sur la contestation et la résistance à un rassemblement sur les projets", a déclaré M. Hamon, déplorant que la droite "taille régulièrement des croupières à la gauche". La taxation des indemnités des accidentés du travail est "une mesure d'une injustice la plus totale", a souligné le responsable socialiste, en rappelant que 46.000 personnes étaient victimes d'une invalidité permanente par an. La fiscalisation de ces indemnités, qui vise à rapporter 150 millions d'euros par an, a été adoptée le 13 novembre à l'Assemblée nationale à l'initiative de l'UMP. Cette mesure, qui s'applique aux indemnités versées à compter de 2010, doit encore être votée au Sénat pour entrer en vigueur. "Nous menons une bataille unitaire, au-delà des désaccords des uns et des autres. Il faut résister pour que cette sale mesure ne passe pas", a expliqué M. Besancenot. "150 millions, c'est rien par rapport aux 700 millions du bouclier fiscal qui ne bénéficie qu'aux plus riches", a-t-il lancé, dénonçant une "négation révoltante de la pénibilité du travail" et une "vraie mesure de classe". Le président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a fustigé un "projet aberrant et mesquin". "C'est un petit moment de bonheur de se retrouver tous ensemble pour défendre une cause comme celle-là", a-t-il ajouté. Représentant la secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot, Alain Lipietz a estimé que la gauche était "unie pour dénoncer une formidable poussée de la surexploitation", tandis que Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière, a appelé de ses voeux "une explosion sociale". pz/mad/mmr