PARIS, 1 déc 2010 (AFP) - Olivier Besancenot juge "séduisant" l'appel d'Eric Cantona à vider ses comptes bancaires pour que "le système s'écroule mais pour le porte-parole du NPA qui s'exprime dans Libération mercredi "s'attaquer aux banques n'est qu'une partie du problème". Une vidéo de l'ancienne star de Manchester United, sur le web depuis début octobre, suscite un buzz croissant avec un appel à vider chacun nos comptes bancaires : "s'il y a 20 millions de gens qui retirent leur argent, le système s'écroule (...) La révolution se fait par les banques". "L'idée de s'attaquer tous ensemble aux marchés financiers est évidemment quelque chose de séduisant. Ce désir de révolution me plaît", déclare M. Besancenot. Car pour lui, les banques qui se sont renflouées "sur le dos des budgets publics, donc des contribuables", sont "les grandes gagnantes de la crise systémique qu'elles ont provoquée". "La réalité, c'est que beaucoup de ceux qui rêveraient de la faire n'ont plus forcément de l'argent sur leur compte en banque. Et puis, le capitalistes ont déjà anticipé le truc puisqu'ils font crédit à tour de bras avec de l'argent qu'ils n'ont pas", poursuit-il. Pour le leader anticapitaliste, "reste que s'attaquer aux banques n'est qu'une partie du problème. On n'est pas face à une crise financière, mais une crise du système". Et de conclure sur l'exemple de l'Argentine au début des années 2000 : "les gens se sont précipités, les banques ont fermé, la police a frappé. Les banques sont toujours du côté du pouvoir". jud/swi/cgd