Le 23 janvier dans la rue contre les licenciements et les suppressions d’emplois. Remettons en cause en cause le pouvoir des patrons à licencier à tour de bras !
Des plans de licenciements en cascade
Pas un jour ne passe sans que tombe l’annonce de plans de licenciements ou de fermetures de sites. Nokia, General Electric, Total, IBM, Auchan, Cargill, Airbus, Akka, Alten, CGG, Renault, Bridgestone, Continental, Michelin, Schaeffler, Mahle, Bosch, la liste des restructurations et des plans sociaux est sans fin. Les mal nommés « plans de sauvegarde de l’emploi » (PSE) ont été multipliés par trois par rapport à 2019. Sans oublier les fins de contrats (CDD, intérim) massives qui ont concerné des dizaines de milliers de travailleuses-eurs. Mais à y regarder de plus près, la grande majorité des entreprises et surtout les grands groupes, non seulement maintiennent de juteux bénéfices, mais continuent à gaver généreusement les actionnaires ! La crise actuelle et l’épidémie, servent de prétexte au grand patronat et au gouvernement pour accélérer les attaques contre le monde du travail, et dégager toujours autant de profits.
La logique abjecte du capitalisme pousse ainsi Sanofi à supprimer 1000 emplois, malgré des bénéfices record, pour satisfaire ses actionnaires, alors même qu’est annoncée une pénurie de vaccin ! Le gouvernement ne cesse d’accorder cadeaux fiscaux, allègement de cotisations et aides aux grandes entreprises de plusieurs dizaines de milliers € chaque année, sans aucune contrepartie ! La Poste a par exemple perçu 997 millions € de CICE, tout en continuant son rythme effréné de suppressions d’emplois. Dans les services publics aussi, les dégraissages et suppressions d’emplois sont continuels, ce sont des milliers d’emplois qui disparaissent chaque année, et autant de chômeurs supplémentaires.
Unifier les luttes et grèves, quelque soit le secteur
Face à ce tsunami de plans de licenciements et de suppressions d’emplois, les résistances se font jour. A la raffinerie de Grandpuits, contre les 700 emplois supprimés par Total, les raffineurs sont en grève majoritaire depuis plus de quinze jours ! De nombreuses grèves locales émaillent tout le territoire. Mais la conviction que la lutte entreprise par entreprise ne sera pas suffisante s’ancre. La CGT TUI France, qui s’oppose à 588 suppressions de poste, a lancé un appel pour unifier les luttes, auquel se sont joints de nombreuses équipes syndicales et des représentants d’organisations politiques, avec une manifestation à Paris samedi 23 janvier.
Les postier-e-s sont plus que concerné-e-s
80 000 emplois supprimés en 10 ans, des réorganisations permanentes, La Poste a exploité l’épidémie pour accélérer les réorgs. 15 000 intérimaires dégagés en 2020, et l’annonce de restructurer tous les établissements Courrier cette année. A La Poste comme à Grandpuits, à Monoprix comme à Sanofi, nous en avons assez que les salariés soient sacrifiés sur l’autel des profits d’une minorité de parasites !
Nous sommes confrontés aux mêmes attaques, aux mêmes exploiteurs, nous tombons dans la même misère : nous devons riposter ensemble, rassembler et unifier les luttes ! Il faut imposer l’interdiction des licenciements et suppressions d’emplois ! Il faut remettre en cause le pouvoir des patrons de décider qui a le droit d’avoir un emploi ou pas : c’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons, c’est nous qui décidons !
La manifestation du samedi 23 janvier est une étape importante pour la convergence des luttes, elle sera un tremplin pour la journée de grève interprofessionnelle du 4 février. Pour gagner et inverser le rapport de forces, il faut se mobiliser ensemble, massivement. Et si on commençait toutes et tous ce samedi en étant nombreux dans la rue ?