Publié le Jeudi 20 janvier 2022 à 23h10.

Travail : ne pas perdre sa vie à la gagner ! Avec Philippe Poutou

Les fins de mois arrivent de plus en plus tôt. Cinq millions de personnes sont au chômage. Et l’écart entre riches et pauvres se creuse : malgré la pandémie, au premier semestre 2021, les entreprises du CAC 40 ont fait 57 milliards de bénéfices, et la fortune des milliardaires français a augmenté de 236 milliards en deux ans, trois fois le budget de l’hôpital public !

Les cadences s'accélèrent, les conditions de travail se dégradent. Les métiers en première ligne lors de la crise sanitaire, en majorité occupés par des femmes, sont sous-payés. Notre pouvoir d’achat ne cesse d’être grignoté par l’augmentation des prix.

Tout cela n’est pas une fatalité, d’autres choix sont possibles. Les gains de productivité doivent servir à augmenter les salaires, embaucher et réduire le temps de travail. Avoir plus de temps libre c’est profiter de ses amiEs, de sa famille, se cultiver, se reposer, participer à la vie démocratique, partager les tâches ménagères, réduire notre consommation, protéger la planète… Et au lieu de travailler jusqu’à n’en plus pouvoir, place aux jeunes pour profiter de la retraite en bonne santé !

Pour y parvenir, il faut arracher aux capitalistes le pouvoir qu’ils ont sur l’économie. Les mieux à même de décider quoi et comment produire sont celles et ceux qui travaillent et font tourner les entreprises. Avec Philippe Poutou, ouvrier licencié par Ford après 20 ans d’usine, nous portons un programme anticapitaliste pour changer radicalement lorganisation du travail, pour ne pas perdre notre vie à la gagner !

 

Un revenu pour vivre décemment !

Pour que chacunE puisse se loger et se nourrir correctement, s’habiller, cultiver ses passions… il faut :

●       Pas un revenu en dessous de 1800 euros nets, car c’est ce qui est nécessaire pour que celles et ceux qui travaillent, sont malades, au chômage, retraités ou en formation, puissent vivre décemment

●       Augmenter tous les revenus de 400 euros car les prix n’ont cessé d’augmenter (loyers, énergie, alimentation…)

●       Indexer les salaires sur les prix, dans le privé comme dans le public, pour éviter que l'inflation ne réduise à zéro l’augmentation des revenus

 

Partager le travail entre toutes et tous !

Pendant que des millions de gens cherchent du travail, d’autres se tuent à la tâche. Cette situation absurde est le résultat d’un système qui ne cherche qu’à faire le maximum de fric. Nous voulons :

●       La semaine de 28h sur 4 jours, sans perte de salaire et avec les embauches correspondantes pour en finir avec le chômage

●       La retraite à 60 ans (55 ans pour les métiers pénibles), avec un temps de cotisation de 37 annuités

●       Une sixième semaine de congés payés

●       Interdire les licenciements, en premier lieu dans les entreprises qui font des profits. Pour celles en difficulté, il faut imposer la continuité du salaire et du contrat de travail, avec un financement assuré par le patronat, en particulier celui de la branche concernée. Il faut socialiser les productions indispensables et reconvertir les industries polluantes.

 

De telles mesures ne sont pas une utopie, mais elles ne peuvent être financées que si l’on prend sur les profits. Pour les imposer il faudra construire des mobilisations, des luttes, comme celles qui ont permis dobtenir la journée de 8h ou les congés payés. Dé, des collectifs de travail en grève pour les salaires montrent l’exemple. Voter pour Philippe Poutou, cest faire entendre cette volonté de changement radical, et renforcer la confiance dans notre capacité à changer les choses !